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Le destin de Cassandre chapitre XXIV

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Chapitre XXIV

C’est revigorée par ma nuit de repos que je fais la connaissance de Malik, c’est un homme grand et fort, son teint halé ne laisse planer aucun doute sur ses origines orientales bien qu’il soit vêtu à la mode européenne contrairement à Abdul qui ne veut pas quitter ses vêtements ottomans. Malik est intimidant même si son sourire adoucit par instants ses yeux d’encre, son teint sombre accentue la dureté de ses traits, je suis persuadée qu’il a pour mission de me surveiller plus que de me guider. Le Sultan désire toujours avoir un œil sur moi, mon départ n’a pas amoindrit ses sentiments à mon égard.

Malik a ordre de me laisser une semaine de repos pour me familiariser avec la ville. Ensuite, j’entamerai ma mission et tenterai de me faire connaître à la cour par le biais de la Du Quesnoy.

J’ai revu ma première impression sur Paris, je comprends maintenant pourquoi cette ville fait tant d’effet sur ses visiteurs. Je prends maintenant plaisir à arpenter les rues pavées et j’admire les façades richissimes des nobles demeures que je découvrirai bientôt de l’intérieur.

La maison de la Marquise Du Quesnoy est réputée pour accueillir les hommes importants qui veulent s’encanailler et comme je suis, somme toute, assez bien faite, j’ai dans l’idée que cette demeure est l’endroit idéal pour mes desseins.

J’ai mis une de mes plus belles robes. J’ai choisi parmi les créations de la couturière de Lyon, elle est d’un joli mauve et sa coupe met en valeur mes formes pleines. Le regard des hommes dans la rue s’attarde sur moi, j’ai bien choisi.

J’ai à peine frappé à la porte de l’hôtel particulier qu’elle s’ouvre sur une très jolie jeune femme.

« Je voudrais proposer à Madame la Marquise une affaire qu’elle ne pourra refuser ! Mais je veux l’entretenir en personne ! »

J’ai pris mon air le plus autoritaire. Hors de question qu’elle ne me reçoive pas.

Il se dégage de l’entrée un parfum d’opulence qui ne trompe pas. Miroirs ornés de dorures, sellette de la plus belle facture, tapis d’orient qui recouvre le sol sont gage d’une certaine aisance financière.

J’attends debout au milieu de ce hall depuis quelques instants lorsque la servante me fait signe de la suivre et m’introduit dans un petit salon.

La Marquise est assise dans un fauteuil de cuir. C’est une femme d’âge moyen encore assez belle malgré quelques ridules au coin des yeux et de fines mèches blanches qui se mêlent à sa chevelure auburn. Elle lève les yeux de son livre lorsque je m’avance vers elle.

« On ne m’avait pas dit qu’il s’agissait d’une enfant ! Qui vous a communiqué mon adresse et que me voulez vous ? »

« Je m’appelle Cassandre, Madame, et j’ai seize ans. Votre adresse est très connue des gens de qualité et voici une lettre de l’Abbé de Sade qui m’a indiqué votre établissement. J’aimerais me mettre à votre service et être pensionnaire chez vous. »

« Rien que cela ! Sachez, Mademoiselle, que je n’ai besoin de personne actuellement. Nous sommes au complet. »

Il faut que l’amadoue avec ce qui compte le plus pour elle.

« C’est bien dommage ! Vous auriez pu gagner beaucoup d’argent grâce à moi. Beaucoup plus qu’avec vos autres pensionnaires… »

« Ah oui ! Vraiment ! Et comment cela serait il possible ? »

« Eh bien, je sais que je corresponds tout à fait au goût de votre clientèle : Je suis jeune et jolie, bien élevée, cultivée, noble de cœur et d’esprit. De plus, je sais donner du plaisir aux hommes. Enfin et surtout en ce qui vous concerne, je n’ai pas besoin d’argent. ».

« Que veux-tu dire exactement quand tu prétends ne pas avoir besoin d’argent ? »

« Je veux dire exactement ce que je dis : Vous pourrez garder la totalité de ce que je gagnerai ici. »

« Et pourquoi ferais-tu cela ? Quel est donc ton intérêt dans cette proposition ? »

« Ca, c’est mon affaire, dites vous que je recherche peut être un riche mariage. »

« Je ne veux en aucun cas une fille qui choisira ses clients suivant leur fortune ou le fait qu’ils soient mariés ou non. Il n’y a qu’une seule règle ici et elle est valable pour toutes les filles sans exception. Ca, ce n’est pas négociable ! »

« Je suis très obéissante et disciplinée. Je sais suivre les consignes. Vous ne serez pas déçue de mon obéissance à vos règles. »

« Déshabille-toi ma petite, montre-moi tes atours. »

Voilà, l’instant critique est arrivé.

Je me déshabille lentement, sensuellement comme on me l’a apprit. Mes cheveux noirs ébène font ressortir le blanc laiteux de ma peau et le bleu de mes veines se devine sous elle. Je me cambre et offre à son regard mes seins ronds et pleins. Je les sais beaux. Les aréoles rosées et les pointes dressées sont une invitation à les sucer comme des petits sucres d’orge. J’écarte un peu les pieds pour qu’elle puisse apprécier le galbe de mes longues jambes.

« C’est à votre goût, Madame ? »

« Tu es vraiment très belle. Mais, dis-moi, tu es toute jeune et tu dis savoir donner du plaisir aux hommes ? D’où tiens-tu ta science ? »

« Là aussi, c’est mon secret. Vous pouvez simplement me faire confiance et me croire. »

« La vie m’a appris à ne croire que ce que je vois ! Tu ne veux pas me dire ton secret. Il faudra alors que tu te plies à un petit test. Pour le moment, approches toi de moi que je te parle des usages de la maison. »

La Marquise relève ses jupes pendant que j’avance vers elle, aucun doute, je vais devoir lui donner un aperçu de mes talents.

L’accès à ses charmes est facile, elle a une culotte fendue, je vois sa toison noire sous les dentelles blanches, les lèvres charnues de son sexe sont entrouvertes. Agenouillée entre ses jambes gainées de soies grises, je plonge ma tête vers son triangle odorant, ses poils chatouillent mon visage, j’avais perdu l’habitude, toutes les femmes du harem étaient épilées selon les désirs du Sultan. Sa saveur acide fait monter le désir dans mon ventre et je m’applique à mordiller son clitoris proéminent. Ma langue goûte la liqueur qui coule de son con. Sa main appuie sur ma nuque et j’enfonce ma langue dans sa grotte en feu mimant les mouvements de va et vient d’un sexe d’homme. Que c’est bon ! Je me retiens pour ne pas plonger mes doigts dans ma chatte.

« C’est très bien, ma chère petite, continue comme cela pendant que je t’explique : La discrétion est le mot d’ordre de ma maison. Les hommes que tu verras n’ont pas de nom, et tu ne devras en aucun cas leur parler de leur métier ou d’aucun sujet de conversation qui ne soit de la dernière légèreté. Ici tout n’est que badinage, pas de philosophie, pas de finance, pas de religion, et surtout pas de politique. Nous prenons ici toutes les précautions possibles, néanmoins je te conseille d’utiliser à chaque fois que ce sera possible tes mains et ta bouche pour satisfaire ces beaux messieurs. En effet, certains d’entre eux, et non des moindres sont « poivrés ». Il faudra bien pourtant que tu acceptes qu’ils te prennent. Nous avons un bon médecin, mais tant que tu ne seras pas guérie, tu ne travailleras plus ici. De même pour les enfants : Nous avons une faiseuse d’ange, mais pendant ta convalescence, je ne voudrais plus te voir ici. Enfin quelques clients, de plus en plus nombreux, exigeront de disposer de ton petit trou. Je sais que cela pourrait te valoir l’excommunication et une condamnation à être marquée au fer rouge, à être flagellée en place publique et à la prison. Néanmoins, il n’est pas question que tu refuses. Au moins, dans ce cas, tu n’auras pas d’enfant ! Laisse-moi te dire que je suis très contente de ce que tu es en train de me faire… Nous allons faire tout de suite le petit exercice dont je t’ai parlé. »

Je suis fière de moi, elle aime ce que je lui fais, je sens son jus couler dans ma bouche, je ne pensais pas y prendre autant de plaisir mais je suis au bord de l’orgasme sans même me toucher.

Mais il ne faut pas que je me laisse aller, d’ailleurs la Marquise me repousse et rabat sa jupe. Elle tire sur la cordelette d’appel.

La jeune femme qui m’a fait entrer arrive en courant. Je suis toujours aux pieds de la Marquise, nue, mais elle ne me prête pas attention. J’ai l’impression d’être invisible.

« Va vite chercher Gabriel et rejoins nous avec lui ! »

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Le destin de Cassandre chapitre XXIII

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Chapitre XXIII

Me revoilà sur la route de Paris, j’ai en poche la lettre de l’Abbé et quelques adresses de personnes à contacter dans la capitale. Je viens de passer une petite quinzaine de jours au château de Saumane. Après avoir fait connaissance de manière un peu rude avec le Marquis, j’ai pu apprécier sa conversation d’homme bien né, ses vues sur notre monde sont des plus intéressantes quoique quelques peu subversives ! Je crois aussi que je ne lui suis pas indifférente, il a, à plusieurs reprises, manifesté le désir d’être seul avec moi afin de pouvoir user en toute tranquillité de mon corps.

J’ai découvert mille et une manières de maîtriser la douleur grâce au Marquis car bien sur il s’est exercé sur moi dans l’art de faire mal, son oncle sera bientôt dépassé et de loin ! Mon avenir est incertain mais nous aurons un jour ou l’autre l’occasion de nous revoir et je suis intimement persuadée qu’il saura alors parfaitement contrôler ses gestes pour faire souffrir sans abimer irrémédiablement les chairs martyrisées. Je garde quelques traces de notre rencontre qui s’estomperont avec le temps mais il s’en est fallut de peu pour que je ne sois marquée à vie dans mon intimité, le Marquis a fouettée l’intérieur de mes cuisses avec une brassée de ronces, là où la peau est la plus fine et les branchages ont déchirés ma vulve en même temps, le sang a coulé le long de mes cuisses mais il ne s’est pas arrêté pour autant, il a frappé encore et encore, seule l’arrivée de son oncle m’a sauvée !

Hier encore, nous nous apprêtions à partir quand il m’a prise par derrière sans préalable. Ses mains ont emprisonné mes seins pour les malaxer sans ménagements, étirant les pointes avec force. Il a des élans de violence qui font peur mais qui me font vibrer bien plus encore, a l’instant même, y repensant, j’ai le ventre qui se noue, une multitude de petits picotements dans le sexe et une envie irrépressible de me caresser que je vais cependant devoir réprimer jusqu’à la prochaine étape !

Abdul me laisse rêvasser à mon aise, il est plongé dans la lecture d’un roman offert par l’Abbé, cet homme ne cesse de m’étonner ; je l’ai connu, brute épaisse et le voici qui se transforme au fil des mois en homme du monde, il nous arrive même de converser longuement, bien sur nos avis divergent mais il admet, au final, qu’une femme peut penser et mon dieu, je n’y croyais pas, son éducation ne l’a pas préparé à entendre ce genre de choses et la vie de la caserne encore moins ! Enfermé dans un carcan de préjugés sur les femmes, il reconnait encore difficilement que je puisse faire comme bon me semble pour mener à bien ma mission alors même que le Sultan m’a laissé toute latitude ; seul le résultat compte !

A ce propos, l’Abbé m’a donné une adresse sur Paris, afin que je me loge et que je puisse approcher tous gens importants et qui pourraient mettre utiles. Il m’a cependant informée que la dite adresse est celle d’un bordel tenu par une grande bourgeoise qui se fait passer pour une marquise. Je ne sais pas pourquoi, mais cela ne m’a pas étonnée outre mesure ! Je commence par croire que les hommes d’églises sont des libertins de la pire espèce car l’Abbé m’a, en outre, donné le nom de quelques curés susceptibles de m’aider dans mon entreprise et qui sont de fidèles adeptes du bordel de la Duquesnoy.

Je verrais sur place si j’en ai l’utilité, je préfère me débrouiller par moi-même et ainsi n’avoir de compte à ne rendre à personne, excepté au Sultan bien entendu ! Mais je lui sais gré pour l’adresse et ses quelques mots sur la propriétaire des lieux. Ils me permettront de mieux appréhender cette femme et surtout de la mettre dans de bonnes dispositions à mon égard.

« Tiens-toi donc un peu ! »

Une ornière, une de plus, dans la route qui nous mène à Lyon vient de me faire chavirer sur les genoux d’Abdul ! Ce voyage m’épuise ! Les routes sont dans un tel état qu’il faut s’agripper en permanence à son siège pour ne pas tomber à bas ou verser sur son voisin.

« Vous savez bien que ce n’est point de ma faute ! »

« Même le plus petit chemin de l’Empire est mieux entretenu que ce que vous avez l’indécence de nommer route ! Je me demande ce que tout le monde trouve de si bien en France ? Pour ma part, je ne vois que saleté, désordre, impertinence des femmes et lâcheté des hommes qui n’osent pas les remettre à leur place de femelles. »

« Abdul, je vous l’ai dit, les femmes, ici, ont quelques droits que vous n’admettez pas mais dont il va falloir vous accommoder pour vivre en bonne intelligence avec les français et ne pas mettre en péril ma mission ! Vous savez que le Sultan y tient beaucoup et je suis sûre que vous ne voulez pas le contrarier. Vous savez ce qu’il en coûte ! »

Il me tarde d’arriver dans la ville de Lyon, l’abbé m’a dit que l’on y faisait les plus belles soies du royaume et que les meilleures couturières, mis à part celles de la capitale, y avaient leurs ateliers. Je vais pouvoir étoffer un peu plus ma garde-robe. J’imagine aisément que j’ai vais encore batailler avec Abdul pour avoir les fonds nécessaire à la confection de deux ou trois robes et j’en souris d’avance. Je prends un malin plaisir à contrarier cet homme et à lui faire admettre qu’une femme peut avoir raison, il est tellement prévisible dans ses raisonnements que c’est d’une facilité déconcertante de lui faire perdre son calme !

Nous avons trouvé une auberge très accueillante, dont la femme m’a donné plusieurs adresses de couturières très rapides et effectivement celle que j’emploie vient de me livrer une robe de toute beauté commandée il y a seulement 2 jours, la soie rose est une pure merveille aussi douce que la peau d’un nouveau-né !

Je veux être à mon avantage pour me présenter à la cour, avec cette robe je vais pouvoir mettre en valeur mon décolleté et attirer l’œil de ces messieurs, rien de tel que l’ébauche d’un sein pour les faire saliver et venir à moi. Je ferais le tri parmi eux pour ne garder que ceux qui me peuvent me servir dans mon entreprise. Mon séjour au harem aura au moins servi à ça : savoir repérer les personnes utiles, celles qu’il faut flatter pour obtenir ce que l’on veut ou au contraire se montrer exigeante mais cela m’est plus difficile…Malgré ma réticence à le reconnaitre je préfère de loin que l’on exige de moi !

Hier encore, je me suis caressée dans mon lit à l’auberge aux souvenirs des moments passés entre le Marquis de Sade et son oncle, l’Abbé, agenouillée, bouche ouverte pour les recevoir dans ma gorge à tour de rôle, la tête maintenue en arrière par la poigne de l’un ou de l’autre, peu importe, l’essentiel c’est cette chaleur ressentie au creux de mon intimité et qui m’a ôté toute velléité de rébellion. Lorsqu’ils me laissaient après avoir usé de mon corps, sans se soucier de savoir si j’avais eu le moindre instant de plaisir, j’étais dans un tel état de manque ! Ma main droite entre mes cuisses avec mes doigts qui jouaient sur mon clitoris et la gauche sur un sein pour titiller la pointe. Je sais où me toucher maintenant, pour jouir pleinement mon majeur et mon annulaire allant et venant à l’entrée de mon vagin et mon pouce qui appuie fortement sur mon bourgeon turgescent. Il ne m’a fallu que quelques minutes pour jouir follement au creux de mon matelas. J’ai eu toutes les peines du monde à retenir mes cris lors de mon orgasme, je crois que la femme de la chambre voisine a entendu quelques-uns de mes gémissements car ce matin elle m’a jeté un regard outré. Mais je n’en n’ai cure, c’était si bon !

Nous repartons demain vers la capitale, encore des jours a passé sur les routes défoncées du royaume à entendre les ronchonnements d’Abdul. Je me demande ce que devient Lili, il faudra que je lui écrive un mot lorsque je serais établie, j’aimerais savoir si sa relation avec la petite Charlotte a survécu au couvent et si son côté dominant est toujours aussi évident? Il me plait de croire que oui et qu’elle ne supportera pas longtemps le calme de l’abbaye de Penthemon. Elle me faisait rire et j’aurais plaisir à la revoir dans d’autres circonstances que celles qui nous ont mis en présence l’une de l’autre.

Nous sommes arrivés à Paris. Quelle déception ! Les rues sont sales, autour de moi je ne vois que des masures. Une odeur pestilentielle se dégage des tas d’immondices déposés à l’entrée de rues trop étroites pour y laisser passer suffisamment la lumière du jour. Est-ce là, la ville que l’on me disait magnifique que tant de gens vantent ?

Le voyage a été éprouvant, je ne veux plus entendre parler de carrosse, je ne suis plus que plaies et bosses. Abdul a pourtant loué ce maudit équipage pour son confort.

Il a su se montrer discret et respectueux, je dois être en bonne forme pour le plan des services secrets du Sultan, mais malheureusement le périple n’en pas moins été harassant. Enfin, je vais pouvoir me délasser l’auberge où nous allons résider un moment semble confortable, les odeurs sortant des cuisines sont alléchantes, ma chambre est petite mais propre. Je suis trop fatiguée pour diner. Malgré le bruit qui monte de la salle, je vais dormir comme un bébé dans ce lit moelleux. Demain, Abdul doit me présenter mon guide.

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Le destin de Cassandre chapitre XXII

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Chapitre XXII

L’Abbé m’a retournée et me rattache illico à la croix mais il ne m’occulte plus le regard.

Deux jeunes gens me font face : le plus jeune d’une rare laideur, à la peau grêlée par la petite vérole et sa tête, mon dieu sa tête est énorme ! Quant à l’autre il est plutôt bien fait de sa personne mais sans doute le sait-il un peu trop ! Il est bien mit et son visage respire la santé contrairement à son cousin.

« Mais n’est-ce pas votre jeune cousin Mirabeau qui vous accompagne ? »

« Vous avez raison mon oncle et franchement je crois que ce spectacle n’est point pour lui, voyez comme il garde la bouche bée comme une carpe. Vous admettrez volontiers avec moi que ce n’est pas ce que l’on attend d’un homme d’église ! Et cette jeune damoiselle est bien mal en point, il y a de quoi faire taire plus d’un jeune puceau ! »

« Cependant, mon cher neveu, vous conviendrez que ce serait un péché de ne pas s’occuper de ce cul ! Allons laissez vous tenter et coloriez donc le devant de notre Cassandre du même rouge que le fessier. Ne me dites pas que dans votre régiment aucun soldat ou prisonnier ne s’est fait châtier par le fouet»

« Oh oui, mon cousin faites donc que je vois à quoi cela ressemble ! »

« Taisez vous donc ! Vous n’y connaissez rien ! Sachez mon oncle qu’il n’est pas dans mes habitudes de me réjouir de ce spectacle, la guerre n’est pas un jeu»

Je suis là à attendre le bon vouloir de ces messieurs, mon dos me fait un mal de chien et je pressens que d’ici peu le devant fera de même car je vois enfin l’instrument de torture concocté par l’Abbé : comment un homme d’église a-t-il pu avoir l’idée d’un tel engin ?

Au bout d’une longue cravache de dressage il a attaché de fines lanières de cuir mais a bien y regarder, chaque lanière est une tresse qui se finit par un nœud agrémenté d’un minuscule crochet de fer. Je comprends maintenant la brûlure que j’ai ressentie à chaque coup qu’il m’a donné ! Mue par je ne sais quelle étrange inspiration je tends mon buste vers le jeune homme, je sais qu’il a envie de frapper mon corps meurtri mais que sa morale comme la mienne réprouve le plaisir qu’il y prendrait. Je vois sur son visage les tourments, les interrogations mais aussi l’envie  de prendre l’objet que lui tend son oncle. Quant au cousin il ne pipe plus mot, il s’est mit à l’écart et visiblement attend que le petit Marquis se décide, j’espère en tout cas qu’il ne lui viendra pas l’idée de vouloir se substituer à son cousin ! Il est bien trop jeune, sans doute le même âge que moi mais n’a pas vécu ce que j’ai enduré, il ne pourrait pas comprendre ! Non il ne peut pas comprendre le plaisir que j’ai dans la douleur. Le Marquis, oui, je le devine sombre, torturé, sous son air enjoué, lui pourra comprendre, pas tout de suite mais plus tard il saura le bien qu’il va me faire.

« Marquis, s’il vous plaît, faites le »

« Voyez comme elle réclame mon neveu, ne la contenterez-vous pas ? »

« Eh bien puisque l’on me le demande si instamment, je ne puis refuser. Mais faites donc sortir Mirabeau ce spectacle n’est vraiment pas pour lui »

Je regarde les mains qui vont bientôt m’infliger douleur et plaisir, elles sont belles longilignes,   très blanches, soignées mais je les soupçonne fortes et malgré tout capables de tendres caresses.

Il s’approche doucement de moi, ses pieds glissent sur le sol on dirait un danseur, il ne le sait pas encore mais il va adorer me frapper, de cela je suis sûre. J’ai appris depuis ma capture à reconnaître les signes avant coureurs, la lumière dans les yeux, le sourire  et surtout la voix douce qui se veut persuasive. Ce jeune homme fait partie de cette catégorie de mâles fiers de leur pouvoir et qui en usent pour dresser plus faibles qu’eux, ils oublient bien souvent que leurs plaisirs sont aussi les nôtres. Je crois que c’est ce qui le choque chez moi et il va me le faire payer.

« Mon cher oncle, m’ordonne plus ou moins de vous maltraiter, vous m’en voyez désolé…mais je ne saurais désobéir à un homme de Dieu, n’est ce pas ? J’ai cependant un souci, je dois vous avouer que je n’ai jamais manié un tel instrument. Il se peut que je sois quelques peu maladroit et que des parties très sensibles de votre anatomie soient martyrisées….croyez bien que cela ne sera point voulu. »

Attachée comme je suis de toute façon je ne pourrais rien faire quand bien même je le voudrais !

« Faites donc monsieur le Marquis de Sade, vous serez sans nul doute surpris de ma résistance à la douleur et oserais-je le dire…du plaisir que j’y prends ! »

Mon dieu ! Je suis folle mais qu’ai-je dis ? A voir sa mine réjouie, il va prendre un malin plaisir…

Un premier coup s’abat sur ma poitrine nue mais il n’est pas appuyé, il n’a pas encore trouvé la bonne distance pour me frapper. D’ailleurs, il recule d’un pas et glisse légèrement sur le coté. Une goutte de sang perle sur mon téton droit…il a trouvé ses marques.

« Je vous croyais néophyte…aaah ! »

« Mais oui très chère…pour preuve le coup qui vient d’atteindre la chair tendre de votre vulve…vous m’avez distrait et voyez le résultat ! Je vais devoir recommencer et ajuster mes coups.»

Il a reprit ma correction, je me tais, je tiens à préserver mon visage même si mon corps, lui, n’est plus qu’une immense plaie et que je devine chez lui un plaisir nouveau, le sourire a disparu, désormais il s’applique à ce que chaque coup touche une partie différente de mon corps méthodiquement il revient ensuite à son point de départ : mon sein droit. Pas une parcelle n’est épargnée en dessous de mon cou. Les petits crochets s’enfoncent dans mes chairs toujours plus profondément.

« Faut-il que je continue mon entrainement Cassandre ou cela vous suffit-il ? »

« C’est assez monsieur, je n’en peux plus. »

« Il va falloir être plus convaincante très chère ! Vos larmes ne me suffisent pas. »

Je ne m’étais même aperçu que je pleurais, concentrée sur mon apprivoisement de la douleur et le plaisir que je sens sourdre entre mes jambes.

« Je vous en supplie monsieur le Marquis, pouvez-vous arrêter, je n’en peux plus ? »

« Je vais détacher vos jambes mais pour les mains vous attendrez que mon bien-aimé oncle revienne vous délivrer, ce qui ne saurait tarder. Je l’imagine impatient de voir le résultat de ses consignes »

« Mais et votre plaisir ? »

« Pour ça ne vous inquiétez pas mon chibre va de ce pas investir votre con que je vois dégouliner et s’ouvrir comme celui d’une chienne en chaleur ! »

L’Abbé qui est de retour, seul, rit à gorge déployée.

« Ma foi, mon neveu, pour un homme qui prônait il y a peu la maitrise de soi, vous vous êtes – passez-moi l’expression – quelque peu lâché ! »

« C’est que cette jeune personne, s’est montrée particulièrement insolente mon oncle ! »

« Ne vous l’avais-je point dit ? Le cul mérite qu’on s’y attarde mais je vois que le devant aussi ! »

« Un peintre aurait pu immortaliser la beauté des traces, ce dégradé de rouge, il faudra y penser une prochaine fois. »

« Quelle délicieuse idée ! »

Je bouge un peu mes mains toujours liées à la croix, pour les désengourdir, je ne sais pas depuis combien de temps je suis là mais je suis prête à parier que la nuit ne va pas tarder, mon estomac me le rappelle vigoureusement.

« Bien vous aviez raison, je suis là maintenant et nous allons détacher la donzelle prise entre nous deux ne pensez vous pas qu’elle trouvera son compte ? »

L’Abbé a joint le geste à la parole, je suis libérée de mes liens, mais ceux invisibles qui me retiennent près de la croix à la merci de ses deux hommes sont beaucoup plus puissants que n’importe quelles chaînes ! Mon corps ne demande qu’à être pris.

Je n’en peux plus, je suis fourbue, l’oncle et le neveu  m’ont sodomisée, prise comme une chienne, obligée à faire une fellation à chacun sans aucun répit et aucune attention pour mes blessures, mais c’est au moment ou je croyais ne plus pouvoir en supporter plus que je me suis noyer dans le plaisir, une lame de fond qui m’a prise et emmenée très loin. J’ai un mal fou à reprendre pied dans la réalité, la douleur qui avait refluée pendant mon orgasme revient au galop pour me rappeler les tortures que les deux hommes viennent d’infliger à mon corps.

Le Marquis s’est déjà rajusté, ses joues sont à peine rosies par les efforts qu’il a fournit pour me frapper et l’ardeur qu’il a mit à me prendre le cul ! Moi, le sperme des deux souille l’intérieur de mes cuisses et c’est bon ! Finalement, j’aime l’odeur que je dégage, une fois mon désir assouvi.

« Cette petite séance m’a ouvert l’appétit ! Que diriez-vous de prendre un bon dîner mon neveu ? »

« Très bonne idée, avec cette jeune damoiselle à notre table, le souper sera on ne peut plus agréable ! »

« Savez-vous mon cher que Cassandre se rend à Paris, accompagnée par un infidèle ? »

« Est-ce vrai, petite ? »

« Je suis en effet une ambassadrice du Sultan Mustafa III envoyée à Paris et à ce titre accompagnée par un de ses serviteurs qui prend soin de moi mais me laisse toute liberté pour me mener à bien ma mission »

« Croyez que je me ferais un plaisir de vous recommander Cassandre, votre docilité fera des merveilles à Versailles »

Je ne pensais pas que l’Abbé serait si facile à convaincre et ma foi je ne m’en plains pas ! J’avais prévu de passer quelques jours ici pour le persuader de m’écrire une lettre d’introduction à la cour. Je vais pouvoir les passer à me détendre et faire plus ample connaissance avec le Marquis qui me sera peut-être utile pour la suite de mon voyage ?

« Mon oncle, serez-vous assez aimable pour m’héberger quelques jours aussi, je crois que dresser ce petite chienne de Cassandre sera somme toute un agréable passetemps, j’ai pris plus de plaisir tantôt que je ne le pensais ! »

Cette sortie du Marquis ne me surprend pas mais me laisse présager des jours qui, tout compte fait, ne seront pas de tout repos !

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Le destin de Cassandre chapitre XXI

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Chapitre XXI

« Encore, s’il vous plait ! Prenez-moi encore ! »

« Avec joie petite salope, voilà bien longtemps que je n’ai pas pris un si joli cul ! »

Je suis liée à un chêne du remarquable jardin du château de Saumane, l’Abbé de Sade est dans mes reins. L’écorce rugueuse du tronc lacère la chaire tendre de mes seins à chaque coup de boutoir de l’homme d’église libidineux…j’aurai ma lettre d’introduction !

Deux servantes espagnoles lèchent vigoureusement ses bourses et son cul pendant qu’il martyrise mon anus…je vais jouir !

Abdul est resté dans le chaleureux salon de la bâtisse, notre hôte est un homme de lettres, je suis étonnée de l’intérêt de mon ancien tortionnaire, je le pensais sourd à toute forme de culture contrairement au Sultan et surtout à Hamed qui lui, était un puits de sciences.

« M’est avis qu’une petite visite dans les souterrains du château te plaira ! Il y a là quelques beaux cachots pour user de ton corps sans craindre d’être dérangé. »

L’Abbé vient de me souffler ces quelques mots à l’oreille, rien que l’idée d’une séance un peu plus poussée fait monter mon plaisir et je ne contrôle plus mes cris. Je dois me rendre à l’évidence j’aime me donner dans la souffrance !

Nous sommes arrivés chez l’Abbé hier dans la soirée, je suis contente de cette halte, la voiture que nous a trouvée Abdul est confortable mais les routes du royaume sont dans un état pitoyable ! Le voyage va être pénible jusqu’à Paris et les étapes suivantes seront moins idylliques, heureusement les quelques jours passés à Marseille m’ont fait du bien. J’ai une pleine malle de nouvelles robes et une multitude d’accessoires.

Le château surplombe un charmant village et il semble que l’Abbé de Sade en prenne grand soin ! Les terres alentours sont bien travaillées et la bâtisse est remarquablement bien entretenue. La soirée d’hier a été très cordiale mais je n’étais pas dupe quant à la finalité de ces mondanités, l’œil égrillard de notre hôte lors du souper, ne laissait planer aucun doute quand à ses intentions à mon égard ! Décidément, les hommes, qu’ils soient d’église ou pas en veulent toujours à mon corps !

« Suis-moi ! »

L’Abbé s’est rhabillé puis m’a détachée de l’arbre, il me tend la main, je glisse la mienne dans sa paume chaude et je le suis sans trop me poser de questions…je sais par avance que dans les heures qui viennent mon corps va jouir des tourments infligés ! Pour l’instant, j’admire la roseraie que nous traversons et je remplis mes poumons de l’odeur sucrée des fleurs écloses. J’aime les roses et leur cruelle beauté…

Nous sommes arrivés devant une très belle grille forgée qui ferme une entrée de souterrain.

« Nous allons passés par ici, tu vas avoir le privilège de découvrir tous les souterrains du château, tu verras la profondeur des salles et l’épaisseur des murs sont très adéquat pour étouffer les cris que tu ne manqueras pas de pousser. »

Je regarde l’Abbé qui vient de m’annoncer que je vais souffrir sous ses coups comme on invite à diner…je ne peux que sourire…il a comprit, il sait mon plaisir dans la douleur.

L’Abbé allume tour à tour des torchères accrochées aux parois, la lumière diffusée n’éclaire qu’une infime partie des boyaux que nous empruntons pour nous enfoncer dans les entrailles de la terre. Ca et là, je devine la fuite d’un rat dérangé par le bruit de nos pas qui se répercute sur la pierre et qui trouble le silence habituel des lieux. Je ne sais comment cet homme ce repère dans ce labyrinthe de couloirs, mais il semble savoir où il va, car nous arrivons dans une sorte d’immense salle taillée dans la roche.

« Comme tu peux le voir quelques petits aménagements destinés à certains jeux ont été fait. J’espère que tu sauras en apprécier l’usage ! »

Mon regard se pose sur un chevalet de bois recouvert en son milieu de velours rouge, chaque pied est pourvu d’anneaux dont je devine aisément l’usage mais je suis surtout surprise par une croix sculptée.

« Tu admire une œuvre d’art ! Regarde les détails. »

« Mais ce sont là des scènes très impudiques ! Qui a pu effectuer un travail pareil sur une croix ? »

« Disons que l’artiste n’a pas vraiment eu le choix et je pense qu’il est grand temps que tu teste son confort ! »

L’Abbé a un grand sourire qui illumine son visage en me disant ça. Sa main vient de crocher ma chevelure, il me tire vers cette croix magnifique qui va bientôt devenir le témoin de mes supplices je le pressens !

« Retire ta robe, ne garde que tes bas et tes chaussures…nous allons jouer »

Je m’exécute docilement, je n’ai aucune chance de retrouver mon chemin vers la sortie

Dans la pénombre, je n’ai pas remarqué les fers attachés à chaque extrémité mais l’abbé d’une main experte vient d’en refermer les mâchoires sur un de mes poignets et je sais qu’il ne sert à rien de me débattre…, d’ailleurs j’en suis à me demander si j’en ai vraiment le désir ! Le petit picotement dans mon ventre ne me trompe pas sur la nature de mes envies !

« Ma chère, vous êtes parfaite ! On dirait que la croix vous était destinée ! Voyez comme les fers sont ajustés juste comme il faut à vos chevilles et poignets. »

Je dois admettre qu’il a raison, l’écartement est idéal et je peux appuyer ma joue à l’intersection que forment les deux montants de la croix. Cependant, je pense qu’à la longue la position doit se révéler très inconfortable et que nombre de femmes ont crié pour qu’on les détache ! Le bois est patiné et ça et là je vois des tâches plus sombres, je préfère ne pas imaginer comment elles ont été faites !

« Cassandre…je vais te faire un grand honneur…tu seras la première à recevoir la caresse de mon nouveau jouet…une invention de mon palefrenier pour mater les pouliches récalcitrantes. Oui, je sais, je n’ai jusqu’à présent aucune raison de me plaindre de toi, mais nous dirons que c’est à titre préventif…pour prévenir toute velléité de rebellion. »

Le rire de l’Abbé résonne sous les voutes, j’étais assez confiante…je ne le suis plus et le bandeau qu’il me noue sur la nuque n’arrange rien. Je n’ai pas vu l’objet dont il m’a parlé, je ne sais pas à quelle douleur m’attendre. Je tente de me laisser aller, j’ai appris qu’il ne sert à rien de durcir ses muscles au contraire…la douleur est souvent moins intense lorsque je suis décontractée.

Je sens la chaleur de sa paume caresser le creux de mes reins puis soudain il pince mes chairs, martyrise mon cul de ses longs doigts, je vais avoir des hématomes c’est sûr ! J’ai mal mais je me cambre.

« Ceci n’est qu’un prélude, ma chère »

Il a susurré à mon oreille. Je perçois son souffle qui s’intensifie au rythme des pincements de plus en plus douloureux et je ne peux retenir de petits gémissements qui le mettent en joie. Je le sais, ils sont tous pareils !

« Ton cul est à point, d’un beau rouge, il ne manque que quelques petits dessins pour qu’il soit parfait ! »

Mes jambes commencent à fatiguer d’être écartelées, je sais qu’il ne me servira à rien de me plaindre alors je me tais en espérant que la séance de torture ne sera pas trop longue, j’ai vécu bien pire mais je commençais à m’habituer à la douceur.

Un sifflement puis une douleur atroce…mon cri retenti et se mue en plainte continue jusqu’au prochain coup. Cette chose est pire que tout ce que j’ai connu ! D’abord il y a le cinglement d’une cravache puis immédiatement vient une morsure…j’ai l’impression que l’on m’arrache la peau.

« Voilà qui est beaucoup mieux ! Tu es magnifique !»

Le contentement transparait dans la voix de l’Abbé de Sade. Les coups ont cessés, il vient coller son sexe contre ma vulve et s’y engouffre sans difficulté…je suis trempée. Comment puis-je avoir si mal et être aussi excitée ?

« Tu n’es vraiment qu’une sale petite chienne mais si charmante que c’est un plaisir de te dresser un peu. »

Son sexe me pilonne l’anus avec une vigueur inouïe et je me tends vers lui autant que mes liens le permettent…j’ai apprivoisé la douleur.

« Mais enfin que faites vous mon oncle ? »

Toujours aveuglée par le bandeau, il m’a semblé entendre un bruit de pas mais je ne pouvais y croire. Qui pourrait venir ici à part l’Abbé et ses victimes consentantes ?

« Mon cher neveu, comme vous pouvez le voir, je viens de mater une jeune pouliche. Voulez-vous l’essayer à votre tour ? »

« Mais enfin, êtes-vous devenu fou ? Ses fesses sont en charpies ! »

« Cependant, elle ne se plaint guère, n’est-ce pas ? Qui de nous est le fou ? Vous de ne pas vouloir essayer ou moi de l’avoir fait ? Regardez ces joues humides des larmes versées, cette vulve qui suinte de plaisir, et dites-moi que j’ai tort de ne pas en profiter ! »

« Détachez-la, voyez comme elle tremble ! »

« Soit je vais lui retirer son bandeau et la retourner, qu’elle puisse voir l’impudent qui nous dérange en plein plaisir. Mais ce ne sera que pour mieux lui faire connaître mon nouveau jouet. »

La voix du neveu est jeune, le visage le sera-t-il aussi ? Je souris malgré moi, c’est la première fois qu’un homme est choqué par le traitement que l’on m’inflige.

L’Abbé desserre les liens de mon bandeau mais je garde les yeux fermés tant que mes bras et mes jambes ne sont pas libérés…je veux rester dans ma bulle.

« Cassandre, je vais te rattacher à la croix mais permets-moi de te présenter d’abord mon neveu : le Marquis de Sade

Luce – La Fessée

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Le destin de Cassandre Chapitre XX

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Chapitre XX

Demain, nous débarquons enfin ! Ces derniers jours ont été très pénibles. Lili et Clarisse se sont encore rapprochées l’une de l’autre et Thomas fait parfaitement la femme pour Karim. Je devrais être heureuse et pourtant, je ne le suis pas. J’ai honte à me l’avouer, mais les sévices me manquent ! Je voudrais pouvoir encore ressentir la jouissance quand mon corps est maltraité.

Je pensais que le confinement dans le navire me permettrait de reprendre mes esprits mais c’est tout le contraire, chaque jour qui passe me conforte dans l’idée que mon enlèvement a corrompu mon entendement. Il ne peut en être autrement ! La normalité n’est pas le plaisir dans la souffrance ! Pourtant il semblerait que je ne sois pas la seule, je vois bien le bonheur de Clarisse et de Thomas lorsqu’ils sont maltraités et utilisés tels des jouets sexuels. La petite est folle de bonheur quand Lili lui flatte la joue après lui avoir asséné plusieurs claques à toute volée et ce sans raison si ce n’est son désir d’être cruelle. Je crois malgré tout qu’elle est très attachée à Clarisse et ne dit-on pas ? ’‘Qui aime bien châtie bien’’

Dieu ! J’ai envie d’un sexe dans mon vagin, de jouir de la brûlure d’un pieu dans mes reins…j’ai trouvé un pied de chandelier avec lequel je me soulage lorsque l’envie est trop forte comme maintenant.

J’ai trouvé un recoin du bateau pour m’adonner à mes plaisirs coupables. D’une main je commence à caresser mes seins – ils ont pris de l’ampleur depuis mon départ – je presse les pointes entre mes doigts et griffe légèrement l’extrémité pour en augmenter la sensibilité. Depuis peu, je les entoure d’une cordelette que je serre plus ou moins fort au gré de mes pulsions et de ma résistance à la douleur qui ne manque pas d’arriver après un certain temps de ce traitement. Ils changent de couleur, deviennent violacés et très sensibles, le moindre frottement me fait faire un bond, mais que c’est délicieux ! Lorsque je n’en peux plus de désir, le pied froid du chandelier m’apaise pour un temps, je fais coulisser ce bout de métal dans mon con, la rugosité des ciselures provoquent d’agréables sensations et il se réchauffe au contact de mes chaires brulantes au fur et à mesure que j’augmente la cadence des allers-retours ! Mais, je n’atteins jamais la jouissance que j’ai connue sous les coups de Mustafa III…

J’en suis au point que l’envie de provoquer Abdul m’a plusieurs fois traversé l’esprit ! Redécouvrir la morsure du fouet sur ma peau ou le claquement de ses paumes sur mes fesses. Je me suis pourtant refreinée, il suffit que je touche la bague que le Sultan a passé à mon annulaire pour que je me souvienne de la sentence que je subirai si je le trompe sans raison !

La veille de notre départ, il m’a donné un anneau en m’assurant que ce serait un gage de ma fidélité de ne pas l’enlever, que de toutes les façons il saurait si je manquais à la parole donnée. Il s’agit de 7 anneaux imbriqués les uns dans les autres qui se déboitent si on retire l’anneau et l’infortunée qui ne peut plus les remettre en ordre doit avouer son infidélité. J’avais eu vent de cette coutume qui date de l’époque de Soliman le magnifique mais je pensais que c’était une légende ! Je crois qu’il savait pouvoir compter sur moi, il a su déceler cet orgueil de ne pas faillir qui m’anime quelque soit la dureté de l’épreuve subie. Je suis d’ailleurs persuadée qu’à cause ou grâce à ça je suis sur le point de revoir ma patrie, il sait que j’aurais à cœur de réussir ma mission.

J’aperçois les cotes françaises et la multitude de voiles des bateaux de pêche qui encombrent le port de Marseille, je n’ai jamais autant eu hâte de mettre pied à terre ! Accoudée au bastingage, je me repais de cette vision ! La France, enfin ! Abdul m’a informée que nous devions loger chez un ami du Sultan avant de prendre la route de l’Isle-sur-Orgue. Nous devons y rencontrer un abbé qui pourra me donner une lettre d’introduction auprès du Prince de Condé si je sais l’amadouer comme il se doit, espérons qu’elle me sera d’une quelconque utilité à Paris. Pour l’heure il me tarde de fouler le plancher des vaches ! Lili et sa compagne m’ont rejoint, après de multiples atermoiements la duègne de Clarisse a accepté que Lili l’accompagne jusqu’au couvent, j’espère qu’elle pourra s’y retirer elle aussi. Je l’imagine tout à fait régentant une nuée de jeunes filles en fleur ! Clarisse est désormais totalement soumise aux désirs Lili, j’en veux pour preuve le petit lien de cuir qui orne son cou. Lili y attache régulièrement un joli ruban qui sert de laisse et la promène ainsi sur le pont comme on promène sa chienne ! Aujourd’hui encore, la laisse est accrochée mais elle l’a glissée dans la manche pour un peu plus de décence.

Les rues de Marseille grouillent de turbans, j’ai l’impression d’être encore dans l’Empire !

« Ce ne sont que des marchands ! Ils ne peuvent en rien servir les intérêts du Sultan »

Abdul, vient de répondre à mon interrogation muette. Je me tourne vers lui, il est toujours aussi sévère et mal aimable mais je dois m’en contenter puisqu’il doit assurer ma protection et me surveiller pendant tout mon périple en France.

« Où logerons-nous avant le départ ? Sais-tu où trouver de quoi me vêtir, ici ? »

« Un contact du Sultan doit nous accueillir dès notre arrivée à terre et nous mener chez une logeuse. Pour tes vêtements la femme te fournira les adresses. D’ailleurs je le vois, à ta droite sur le quai, l’homme au turban bleu…»

J’aperçois, en effet, un grand échalas qui se dirige vers nous à grands pas, au moment même où nous touchons terre. Décidément, le Sultan ne laisse rien au hasard ! Outre le turban, le caftan qui cache ses pantalons ne laisse planer aucun doute sur ses origines. Il entame directement un long dialogue avec Abdul. Je les laisse et me tourne vers Lili qui vient me saluer. Nos routes se séparent ici.

« Prends soin de toi Lili et ne maltraite pas trop Clarisse si tu la brise tu n’auras plus personne pour jouer ! »

Elle a souri et comme pour me contredire, je vois sa main se refermer durement sur le bras de la petite et les larmes monter dans les yeux de Clarisse.

« Que dit-on, petite chienne ? »

« Merci…Merci Mademoiselle… »

Eh bien ces deux là se sont vraiment trouvées ! Je les retrouverai peut-être à Paris quoique il me semble bien improbable que ma mission me conduise dans un couvent ! Bien, Abdul me fait signe, nous allons nous mettre en route vers notre logement, j’espère pouvoir profiter d’un bon bain pour retirer toute la crasse accumulée lors de la traversée, l’eau de mer n’est vraiment pas faite pour se laver !

Nous suivons l’homme au turban le long de grandes artères bordées de commerces de luxe, il y a même des trottoirs de briques pour que les piétons qui évitent les charrettes, chaises à porteurs et calèches qui encombrent les rues.

« Tu auras toute la semaine pour faire des emplettes et te rendre digne pour paraître à la cour. »

Abdul a suivi mon regard attiré par les vitrines des échoppes, au moins maintenant je sais que nous allons rester quelques jours ici, un peu de répit avant de reprendre la route vers la capitale ne saurait me déplaire.