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Le Destin de Cassandre chapitre XXVI

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Chapitre XXVI

Les hommes installés dans le petit salon se retournent en entendant mes pas dans l’escalier, l’attrait de la nouveauté sans doute. Les yeux rivés sur les dernières marches, une façon de me préserver un peu des autres filles, je descends lentement un peu à la façon des plus grands à la cour, je tiens à marquer les esprits et que tous se souviennent de la fille soumise de la Du Quesnoy !

Il y a une dizaine de filles toutes très différentes et pourtant si semblables ! Le regard est lourd de maquillage, la bouche mise en évidence par un rouge agressif et la Marquise les a toutes affublées de robes ouvertes comme la mienne. Heureusement, j’ai l’âge pour moi, mais la concurrence pour attirer les clients sera tout de même assez rude,  elles ont l’expérience pour elles ! Dans un coin du salon, je remarque une fille un peu plus jeune, je dirais du même âge que moi ou peu s’en faut, elle est sagement  assise près d’un barbon ventripotent qui maltraite sa poitrine opulente de ses doigts boudinés. Il se dégage d’elle une aura de sérénité qui choque dans cet endroit.  Son visage mutin est piqueté d’une multitude de tâches de rousseurs, bien sûr on pourrait se moquer car la mode est au teint immaculé mais sa beauté non conventionnelle  plait surement aux hommes. Mon expérience au sein du harem m’a appris à me défier des idées toutes faites, ce que les femmes considèrent comme beau est souvent en contradiction totale avec la vision qu’en ont les hommes ! Instinctivement, je me dirige vers eux.

« Viens par ici Cassandre ! »

La voix sèche de la Marquise m’interrompt,  je me tourne vers elle et change de direction, obéissant à l’ordre énoncé. A ses côtés, Gabriel, le valet/étalon, besogne vigoureusement une jolie rousse occupée par ailleurs à contenter de sa bouche un homme d’église qui me rappelle mon  Chevalier, il a ce même visage avenant, légèrement poupin. Je connais cette sensation inouïe d’être prise entre deux mandrins de chair, les coups de boutoir de l’un enfonce dans le même temps la verge de l’autre au fond de la gorge jusqu’à être proche de l’étouffement. On se sent transpercée de part en part et c’est si bon !

« Cassandre, prends la place d’Anaïs, elle ne met pas assez d’entrain. N’est-ce pas mon cher ? Je suis persuadée que vous apprécierez ma petite nouvelle. Gabriel retire-toi !»

« Ma foi, la nouveauté  n’est pas pour me déplaire, Marquise. Encore faudrait-il que j’arrive à sortir mon chibre de la bouche de votre suceuse d’homme, on dirait une sangsue depuis qu’elle se sait en compétition ! » L’homme accompagne sa tirade d’un si grand éclat de rire que tous les présents se retournent et applaudissent à la répartie.

Il est temps pour moi d’agir. Je vais pousser cette jeune personne si elle ne bouge pas d’elle-même, je dois montrer ma détermination, mais il me suffit d’un regard pour qu’elle arrête immédiatement la fellation entreprise plus tôt ! L’homme est  membré comme un âne, je suis sidérée que la fille ait avalé en entier cette chose monstrueuse, je me serais montrée moins empressée si je l’avais vue avant ! Je peux à peine prendre son gland rougeâtre entre mes lèvres distendues, la circonférence est d’au moins 5 cm quant au reste je n’arrive même pas imaginer en gober un quart, vue sa longueur ! Mais voilà, Gabriel est déjà à la porte de mon con, il n’a pas perdu un instant pour se remettre en selle et ce n’est pas pour me déplaire ! Je sens avec délices mes chairs s’ouvrir pour absorber le pieu qui investit ma grotte et me pousse en avant. Prise entre ces deux monstres, je suis comme une poupée de chiffon entre les mains d’une petite fille, malaxée, étirée, froissée de toutes parts…je ne maîtrise plus rien et j’aime ça ! Je sens mon sexe suinter de désir, mes lèvres s’appliquent à enrober de douceur la colonne de chair suave qui tape le fond de ma gorge et ma salive s’écoule en longs filets de ma bouche…je dégouline des deux côtés…je ne suis plus qu’une catin avide de sexe, rien n’existe plus mis à part ce désir qui me transporte et je ferme les yeux pour rester dans cette bulle de plaisir.

Quelque chose de très chaud vient de heurter mon dos, comme un liquide que l’on verserait goutte à goutte dans le creux de mes reins cependant je sais qu’il n’en est rien. Je ne saurais définir ce que c’est pour le moment. Un picotement puis une chaleur qui se diffuse dans tout mon dos, la petite pluie s’intensifie maintenant, de même que la chaleur devient de plus en plus forte,  ce qui était agréable devient douleur et je me tortille autant que je le peux pour éviter cette averse brûlante mais prise comme je le suis, je ne peux pas m’échapper et d’ailleurs en ai-je vraiment envie ?

Le souffle de Gabriel est plus heurté, sa délivrance n’est plus loin. Il a pris à pleines mains la rondeur de mes hanches, mon cul, martelé avec toujours plus de vigueur, est maintenu fermement. Je crois avoir deviné ce qui, il y a quelques instants encore me brûlait… : de la bougie. Je sens les gouttes tombées sur mon dos, durcir en refroidissant et faire des petites croutes qui tiraillent ma peau. Je me demande quel plaisir cet homme a pu avoir en me versant la cire chaude, celui de me voir me tortiller comme un ver arraché à la terre ? Quoique en y repensant, Gabriel ne fait qu’obéir comme moi ; il est un pion entre les mains de sa maîtresse comme je suis la marionnette du Sultan. Nous sommes tous les deux, là, pour satisfaire leurs désirs égoïstes, la seule différence est que Gabriel est payé pour cela !

Le sexe dans ma bouche vient de tapisser ma gorge de longs jets de sperme au goût acre. Je me suis aperçue que chaque homme avait une saveur particulière et même la texture est différente. J’en viens à me demander si cela ne vient pas de leur façon de manger ou boire ? Les hommes qui boivent de l’alcool ont un sperme qui est beaucoup plus amère que les autres. Mes mâchoires distendues sont soudain soulagées, l’homme a eu son plaisir et se désintéresse totalement de moi, d’ailleurs il réajuste ses chausses sans plus se préoccuper du corps qui a accueilli sa semence.

« Ma chère Marquise, vous avez trouvé là une perle ! »

Au moins reconnait-il ma valeur !

« Mais mon cher, j’ai toujours le meilleur pour ma clientèle ! La qualité pour des gens de qualité ! J’ai une autre petite qui vous plaira, cette perverse aime recevoir les hommes dans ses reins et pousse des petits cris délicieux, tous ces messieurs s’accordent à me le dire. »

« Je ne manquerai pas de l’essayer à ma prochaine visite, mais pour l’heure il me faut regagner ma demeure et la sorcière qui la régente !»

« Venez donc plus souvent, mes filles vous feront oublier votre mégère. » La marquise s’est approchée de nous avec un grand sourire, c’est fou ce que cela peut changer son visage…elle devient presque belle !

« Cassandre, ne reste pas plantée là, va donc voir Jeanne qu’elle te nettoie le dos. C’est la donzelle dans le coin là-bas près de l’escalier…tu devrais t’entendre à merveille avec elle, elle est du même acabit que toi. Toutefois, ne t’attardes pas, tu as d’autres clients a contenter ce soir. »

Jeanne est la jolie fille que j’ai remarquée en arrivant au salon, j’espère que je pourrais m’entendre avec elle car elle parait être du même âge que moi, j’avoue que j’aimerais avoir une confidente…ça me ferait du bien de pouvoir parler. Je pressens que comme moi, elle aime le plaisir dans la douleur.

L’avenir me dira si je peux trouver une amie au sein de cette maison…

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