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Dragon29 a publié une note il y a 10 ans et 4 mois
On m’a proposé récemment un terme que je pense susceptible de remplacer avantageusement l’acronyme BDSM (qui est vraiment obsolète !). Il s’agit de RCE (Relation de Confiance Extrême). Je le trouve infiniment plus pertinent et bien plus conforme à la réalité de nos relations. Qu’en pensez vous ?
Bonjour, voilà un therme plus politiquement correct … c’est trop joli même
Je dois avoir l’esprit un peu ailleurs, mais pour moi une « Relation de Confiance Extrême », ça correspond plus à de la banque et à des marchés financiers qu’au BDSM.
BDSM au moins c’est clair on sait ce que l’on fait. La RCE peut correspondre a tout type de situation qui n’implique pas forcement du BDSM. Par contre cela peut être un excellent complément di dire que l’on pratique un BDSM en RCE.
Si votre soumise vous accorde la même confiance qu’à sa banque, je ne peux que vous plaindre…
La confiance poussée à l’extrême ne se rencontre que dans nos relations et c’est ce qui en fait la spécificité ! Réfléchissez bien : ce qui caractérise nos relations, c’est le don d’elles même de nos soumises, qui est extrême, et qui ne peut être atteint que grâce à une confiance mutuelle qui n’a rien à voir avec celle que nous accordons dans la vie courante : cette confiance très particulière, il n’est que logique de lui donner le nom de confiance extrême.
Vous avez l’air de tenir à l’acronyme BDSM !!! Bondage, Domination (et Discipline), Soumission (et sadisme), Masochisme !!!! Quelle ratatouille !!! On mélange une pratique (parmi des dizaines), de la domination (quelle belle valeur !), de la soumission (encore une belle valeur !!) du sadomasochisme (nous voilà dans la psychiatrie !!!) Je ne me reconnais en rien dans cette salade !… Je suis sûr que l’individu qui a rassemblé ces initiales n’avait aucune idée de ce dont il parlait ! J’aimerais savoir quelles sont les valeurs contenues dans BDSM que vous revendiquez pour vous même ? Le Bondage (l’art américain des liens). La personne qui n’attache pas à l’américaine ne peut pas se revendiquer de notre monde ? La Domination/soumission : Êtes vous bien sûr que votre idéal est d’imposer votre seule volonté à votre soumise, sans aucune considération pour ses propres désirs ? Êtes vous bien sûr que votre idéal est pour votre soumise est de ne se définir que par rapport à sa soumission (c’est en croyant à de telles valeurs que vous vous identifiez à la banque et aux marchés financiers, n’est ce pas ?) Quand au Sado masochisme, êtes vous bien sûr que votre propre plaisir, vous ne le trouvez que dans le fait d’infliger une douleur ???
Bien pour tout vous dire, je crois qu’elle accorde plus de confiance dans le BDSM que dans la RCE. Je ne suis donc pas vraiment à plaindre.
Mais si vous voulez pousser la confiance à l’extrême je vous conseillerai le saut à l’élastique. Je sais que ce n’est pas BDSM, mais il vous faire confiance non seulement en votre équipement et en votre guide, mais aussi en vous-même. Pour ce qui est de l’extrême là on est servi. Et vous ne pourrez pas accusez votre banquier.
N’étant pas Vulcain, ni M. Spock, à défaut de logique je me fie à une définition courante de ce qu’est la confiance. Hors, que ce soit dans la vie courante ou dans le BDSM, la confiance c’est la confiance, autrement dit : « une croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle d’une autre personne, qui fait que l’on est incapable d’imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence. » ou encore : « Belle assurance que l’on peut avoir en ses ressources propres ou en sa destinée. » … Je suis désolé d’appeler une table : une table, et une chaise : une chaise. Aussi que ce soit en BDSM ou n’importe quelle autre situation de la vie courante, la confiance est une chose qui théoriquement se mérite, ou se donne spontanément si on est un peu nunuche (à l »exception près des bébés qui ne peuvent faire autrement que d’avoir confiance en leurs parents).
Maintenant si vous pensez qu’elle est sublimée en BDSM c’est un point de vue. J’ai tendance à le partager, mais je n’en ferai pas une religion. J’ai aussi envie de dire a chacun sa vie et chacun ses expériences sur la confiance et ce dans différents domaines.
Il y en a qui contestent,qui revendiquent et qui protestent, moi je vis ma vie en regardant midi à ma porte. Je ne revendique rien dans le BDSM, je me contente de générer une interaction plaisante pour chacun dans une dynamique soit de BD, soit de DS soit de SM ou le tout ensemble. Et pour citer Ockham je dirai : « Pluralitas non est ponenda sine necessitate » … l’excellent principe de la parcimonie. Autrement dit pourquoi allez chercher ailleurs ce que nous avons déjà ici.
Alors je ne vais pas spéculer sur les qualifications et qualités de celui qui a dit en premier bdsm, ou qui a fait ci, ou fait ça, ou encore si il est américain, norvégien, patagonien, ouzbek ou tamoul. Je ne suis pas formaliste en cette matière … les mots que l’on peut mettre sur les différentes pratiques m’importe peut, car en dehors du concept c’est la dynamique et l’interaction que je peux en en dégager qui m’intéresse. Je sais simplement que BDSM, c’est un terme clair que je le comprend et l’appréhende dans son ensemble et non dans un aspect particulier de telle ou telle pratique, et puis j’aime aussi la ratatouille et la moussaka.
Ah oui ! Dernière chose, c’est votre terminologie que j’identifie à la banque, pas le BDSM, et encore moins la relation que j’ai avec ma délicieuse affidée.
Vous semblez très attaché aux définitions du dictionnaire quand il s’agit du mot Confiance, et beaucoup moins quand il s’agit du mot Soumission par exemple !
Et vous ne répondez pas vraiment à ma question en ce qui concerne les valeurs de BDSM auxquelles vous vous identifiez ???
Néanmoins vous trouvez que c’est un terme que vous comprenez et appréhendez dans son ensemble. Bref, vous dites qu’il ne faut pas chercher ce que signifient réellement ces mots, mais le sens qui s’en dégage aujourd’hui. Je comprends ce que vous dites, mais je suis au regret de vous informer que ce que vous comprenez de ce mot n’est pas universel, loin s’en faut !
Enfin, vous dites que la confiance n’est pas quantifiable. Elle existe, ou elle n’existe pas. Pour ma part, je maintiens que la confiance qu’accorde une soumise à son Maître est d’une nature différente, extra-ordinaire. Et j’en veux pour preuve l’existence du subspace.
Vous pouvez en contester aussi l’existence, mais je pense que vous risquez de recevoir quelques témoignages…
J’adore les témoignages. Ceci dit je crois qu’il y a méprise de compréhension dans mes propos. J’ai très bien répondu à votre question. Je vous ai dit que je voyais midi à ma porte, et non pas à celle des autres. Je m’identifie donc à mes valeurs et à la merveilleuse personne qui partage avec moi ces mêmes valeurs. Et là nous rejoignons donc notre cher monsieur Paul que j’ai le plaisir de citer à nouveau : » une relation humaine entre personnes consentante qui partages les mêmes buts. » Ce qui pour moi est bien suffisant.
Hors donc justement non je n’ai jamais prétendu que la sémantique du terme bdsm était universelle, je disais tout le contraire : Elle correspond aux valeurs de chacun. Malgré un socle de valeurs communes chacun y apporte un peu de lui-même, se l’approprie, en fait son propre univers, puis le restitue selon ses propres perceptions. C’est donc on ne peut plus subjectif.
Donc ce principe, si vous cherchez a définir un modèle conceptuel de chacun des termes utilisé en BDSM et ce par le biais de toutes ses pratiques vue au travers de tous ses pratiquants, là je vous laisse écrire votre thèse en 20 volumes (plus les annexes). Je la lirai avec plaisir si j’en ai l’occasion.
Mes propres définitions me suffisent amplement pour vivre ma vie. Alors effectivement je ne vais pas chercher à décortiquer le bdsm dans le but d’en tirer une définition qui recevrait l’approbation et les vivas de tout le monde. Là n’est pas ma vocation. Je préfère nettement passer ce temps dans notre pays des merveilles avec mon Alice, qui elle aussi vit très bien sa vie. (et ne cherchez pas à savoir si je suis le chapelier, Absolom, raminagrobi, ou le lapin.) Nous y trouvons tout deux notre épanouissement réciproque et partagé.
Vous êtes quelqu’un d’ardu Dragon (LOL), car vous ouvrez encore un autre débat dans le débat. Qui vous parles de remise en cause du subspace ? Ou bien y ai-je moindrement fait allusion directement ou indirectement ? Pas à ma connaissance. Mais pour recevoir les témoignages promis je veux bien me lancer.
Il est maintenant bien connu que le phénomène de subspace est dû à une production physiologique d’endorphine sous l’actions de divers stimulis physisco-psychique liés aux pratiques bdsm (pardon …. rce ….)
Maintenant si vous réussissez à démontrer que cette émission d’endorphine à pour seul et unique stimuli la confiance des soumises (à croire que ça ne marcherai pas avec les soumis), bien je vous dirai là aussi, écrivez une thèse sur le sujet et soutenez-la à la faculté de médecine, ils en seront ravi.
Cordialement
Bonjour Maitre Georges
Pourquoi vouloir changer les Initiales de Bondage et Discipline, Domination et Soumission, Sadomasochisme.
Cela est utilisé au moins depuis 30 ans et malgré tout ce temps, il y a encore des personnes qui ne savent pas ce qui se cache derrière les 4 lettres de BDSM : Ensemble de pratiques sexuelles faisant intervenir le bondage, les punitions, le sadisme et le masochisme, ou encore la domination et la soumission. Je ne vous pas où cela peut être obsolètes, nos pratiques y sont décrites très bien.
RCE : ne décrit absolument pas ce que nous faisons et ce que nous aimons aborder dans nos relations particulières.
Devons avoir honte de dire BDSM et changer par d’autres Initiales ?
RCE à la place de BDSM, avantage et inconvénient que cela apportera ?
BDSM n’existe pas en France depuis 30ans… Sans doute aux états unis, mais pas en France. Avant cette mode venue des USA, on nous appelait SADOMASO.
Ce qui signifie qu’on est pas obligé d’accepter n’importe quel mot parce que des gens ont décidé pour nous !
Il n’est pas facile de changer de nom, et ça prend inévitablement beaucoup de temps… Mais c’est possible.
Personnellement, quand je réfléchis bien à ce que signifie BDSM, en effet j’ai un peu honte.
Merci Maitre Georges, mais alors on m’aurait mentis, certain Doms parlent de pratiquer le BDSM depuis plus de 30 ans
Je vous rejoins sur un point, on est obligé de rien et ce que j’ai noté sur ma fiche est toujours valable pour moi à ce jour
A mon avis pas mal de confusion, surtout si on s’adresse en ces terme a un newbiz qui recherche de l’information sur le comment et le pourquoi de certaines pratique… qui lui a entendu parler partout de bdsm. Si on lui dit « non bdsm ça veut rien dire .. en fait c’est rce …. » je crois qu’il y aura comme un bug !
Dernier recours pour faire entrer le terme dans le vocabulaire courant, écrire un texte ou une thèse capable d’en faire une référence commune non pas aux pratiquants du bdsm, mais à toute la langue française. C’est ainsi que la langue se modifie au cours des années.
Car effectivement on ne dit plus :
S’or ne set Renart de barat,
Mar acointa Tybert le chat,
C’or est chaüz en males
on dit :
Mais si Renart est à cours de ruse,
malheur à lui d’avoir croisé Tibert le chat,
c’est qu’il est vraiment dans de sales draps.
Mais avant de proclamer l’obsolescence d’une terme il faut du temps.
Si les homosexuels ont remportés la bataille de l’opinion publique c’est parce qu’ils ont refusés les termes d’invertis, de pédérastes, de sodomites,etc. Ils ont également refusés la psychiatrisation de leurs pratiques. Finalement ils se sont appelés eux-mêmes les Gays ( Il n’y a pourtant aucune relation nécessaire entre la joie de vivre et l’homosexualité!) et ils ont ainsi remporté la guerre des mots. Personnellement, je trouve qu’une relation de confiance extrême (le mot extrême étant là pour distinguer cette confiance là de toutes les autres…) c’est moins flippant (pour les débutants), plus enviable, plus souhaitable et enfin plus en accord avec la réalité de l’ensemble des pratiques de ce milieu qu’une relation sado-masochiste (un vrai sadique faisant le pire maitre que l’on puisse imaginer- un bon maitre est conscient de son sadisme et se domine!) ou même de Domination/soumission (car les couples qui pratiquent sérieusement savent bien qui mènent réellement la danse…) En conclusion, je dirai que l’intérêt d’une telle expression est précisement de mettre dans la tête d’un newbiz un peu d’ordre entre toutes ces pratiques variées, en lui faisant instantanement comprendre l’esprit -et non la lettre- de ce milieu. Aussi Karacal, j’invoquerai à mon tour le rasoir d’Ockham pour demander pourquoi employer quatre termes (BDSM), ou six (BDDSSM) là où trois suffisent? Il est vrai que l’expression est neuve, mais qui n’aime pas la nouveauté? En plus, elle est made in France! Que demande le peuple?
PS: Si RCE évoque pour vous la banque, pour moi BDSM évoque le sauvetage en mer, à chacun ses associations d’idées! Les acronymes n’ont aucune grâce…
En effet H1000 je vois ce que vous voulez dire. Cependant dans la lutte des gays et lesbiennes il s’agissait d’exterminer les termes péjoratifs et discriminatoires du vocabulaire populaire. Car en effet pourquoi ne pas simplement dire : homosexuel(le) …. c’est si simple.
Pour moi BDSM n’a rien de péjoratif ou discriminatoire. Cela vient effectivement d’outre atlantique où la aussi ils ont cherchés un terme qui supprimerai le coté aliénation mental, issus du « psychopathia » de Krafft-Ebing, qui connotait à l’époques ceux que l’on nommait les sado-maso. Il faut donc se dire que BDSM était un net progrès dans la compréhension des pratiques D/S et S-M, dès lors qu’elles sortaient du cadre plus ou moins accepté de la simple fessée érotique déjà bien encrée dans la littérature.
Maintenant le panel d’activité, de pratique, de courant de pensées nageant dans le bdsm est véritablement très vaste. C’est une nébuleuse en effet, qui a même souvent dégénéré en querelles et guèguère idéologique et pratique totalement stérile où chaque partis pensaient avoir raison. Il fut même un temps ou c’était du totalitarisme où les pratiquants devaient choisir leur camps. Le net a démocratisé tout ceci. Un nouvelle émergence et d’autres mouvances sont apparue au grand jour. Les fétichistes très festifs et exhibitionnistes y sont pour beaucoup et ont pu être soutenu par le courant économique de la mode. La sm fashion … Madonna en tête. Puis aussi un certain engouement pour le shibari qui peut également être perçu comme une pratique artistique plus que SM d’un point de vue médiatique, car ça fait de l’audience. De plus cela vient d’Asie et fait donc preuve d’ouverture culturel sur d’autres formes de pensée.
Néanmoins cette nébuleuse reste dans le langage populaire sous le vocable de bdsm. Et ce qui est pernicieux, c’est que dans le bdsm sont inclus aussi bien les pratiques les plus « soft » que les plus « hard », et ce considéré au même niveau. C’est certainement là que le bas blesse et où se situe un problème éthique. De ce fait certains par comparaison de pratiques ne peuvent s’identifier au bdsm en tant qu’entité globale, tendant à perpétuer les guèguère; Les tenants du bdsm hard vont aller traiter les softs de « bisounours » et non pas de « vrais » pratiquant bdsm. Quand aux soft ils vont honnir les tenants du hard en affirmant que ce ne sont que des psychopathes sadiques ou des maso pathologiques. Et où chacun y va de sa petite philosophie affirmant détenir la grande seule et unique vérité, le vrai et le pur savoir.
La réalité est en fait bien plus nuancée que ça. Le bdsm est bien plus nuancé que ça.
Alors si il y avait quelque chose à faire se serait peut-être de faire comprendre que entre le soft et le hard il y a une multitude d’états intermédiaires, où chacun peut y trouver sa niche et son compte, comme c’est le cas pour un verre vide que l’on rempli avant qu’il soit plein.
Si ma foi vous pensez que cela doit passer par de nouvelle terminologie, pourquoi pas. Cela ne me pose aucun problème de forme, tant que le fond est respectée. Si vous pensez que c’est faire preuve d’esprit contemporain et que c’est plus adapté au monde actuel, pourquoi pas. Par contre si vous vous voulez changer aussi bien le contenu que le contenant, nous aurons effectivement affaire à autre chose qui ne sera plus du tout bdsm, et un autre terme devra définir cette innovation. Il n’empêche que le bdsm lui restera quand même.
Mais si vous voulez utilisez le rasoir d’Ockham faite le avec pertinence, ce n’est absolument pas un raccourcis, c’est surtout un outil qui permet d’éviter la redondance due à la multiplicité et complexification de l’existant. Ôter des lettres pour faire plus court n’a rien à voir avec le principe d’Ockham. Le principe du rasoir d’Ockham est de proposer une vision claire d’un objet ou d’un concept en éliminant le superflus et l’inutile. Je ne vois pas en quoi dire RCE au ieu de BDSM va supprimer le superflus de l’existant.
Je ne suis pas du tout contre à ce que certains cherchent un confort intellectuel et moral dans la création de nouveaux vocables, du moment que ceux-ci soient compréhensible et à la portée de tous. et surtout qu’il fasse l’objet d’un réel consensus soutenu par une puissante argumentation.
Cordialement
Si l’on parvient à identifier une cause sous-jacente unique à une grande variété de phénomènes, le principe du rasoir d’Ockham s’applique de plein droit puisque la perception de ces phénomènes devient plus claire à l’esprit! (Voulez-vous un exemple?) Par conséquent, il me revient de vous démontrer que quelque soit l’intensité des pratiques en question (Bisounours ou Hard), elles s’appuient toutes sur une Relation De Confiance Extrême. Rien n’est plus simple à mon sens: les pratiques bisounours sont les pratiques hard des vanilles. Les pratiques hard, aussi hard soient elles, sont bornées par le consentement (sinon il s’agit d’attouchements, de viols, d’agressions,etc.) Or, le consentement est une relation de confiance. En effet, si l’on consent à quelque chose, on s’attend à ce que ce quelque chose là advienne! Si c’est autre chose qui advient, on peut légitimement se sentir tromper ou trahi. Cette relation de confiance est jugée extrême (par les vanilles, pour les bisounours, par les bisounours, pour les hard, par les hard, pour les criminels!)
Comme vous surement, je crois que le saut à la corde est un SPORT extrême, ceux qui le pratiquent pensent peut-être que c’est le wind surf qui est extrême, bref, chacun, comme vous, voit midi à sa porte…Mais les mots ont un pouvoir et ce pouvoir doit être contenu. Vous ne semblez pas voir le caractère néfaste de l’acronyme, alors je vais tâcher de vous le faire sentir. Et aussi de vous faire voir les avantages tactiques à se doter d’une expression plus positive pour se désigner.
BDSM n’est pas un mot, pas une expression, c’est une agglomération de concepts. Cela ne dit absolument rien à personne qui ne connaisse déjà le code: soit on sait à quoi se rapporte chaque lettre, soit on peut croire absolument ce que l’on veut…En somme c’est un truc d’initiés, un clin d’oeil, une poignée de main secrète.La plupart des gens appelle ça « les SM ». A chaque fois que j’ai employé l’expression BDSM avec quelqu’un, il m’a demandé ce que signifiait le B et le D. Parce que la psychiatrie est là derrière, le sadisme et le masochisme pathologiques guettent. Bref, le terme n’est pas transparent et ce qui en transpire évoque des maladies mentales…Pas glorieux. Évidemment, on pourrait porter l’injure comme un étendard, fièrement. Mais parfois il arrive qu’on devienne ce à quoi notre environnement essaie de nous réduire. Cela s’appelle l’échec induit.
Pour éviter cela, une solution ingénieuse consiste à se doter d’un mot/obus, d’un concept qui au lieu de compenser une infériorité, revendique une supériorité; c’est ce que les Gays ont fait, ils ne se sont justement pas contenter d’un terme neutre comme « homosexuel(le) »
Dans le cas qui nous occupe, en employant l’expression « relation de confiance extrême », dans un contexte où tous les liens sociaux et humains sont en péril et où la confiance devient chose rare, on insiste sur la beauté et le caractère précieux de ces moments de complicité, de passion, d’amour (parfois vache). Même le caractère flou de l’expression est beau, car il laisse la place à l’imagination, à l’invention, à l’individuation des pratiques (sans en exclure aucune, contrairement Bondage Discipline Soumission Masochisme). C’est une expression qui provoque des questions sur un ton curieux et non dégouté…
Bref, l’expression « relations de confiance extrême » est plus belle, plus signifiante, plus globale et plus courte (même réduite à l’état abjecte d’acronyme!), moins technique et plus poétique que cette tambouille de Bondage Domination (ou Discipline) Soumission (ou Sadisme ou Shibari, pourquoi pas.) Masochisme. Entrainez vous à le dire, vous verrez c’est plus plaisant: « J’entretiens une relation de confiance extrême avec Madame! »
Et si vraiment votre nostalgie, votre conservatisme ne le souffre pas, qu’à cela ne tienne! ç’aura été l’occasion d’une bonne conversation.
Amicalement, H.
PS: Le confort intellectuel consiste à se servir des outils déjà existants plutôt que d’en forger ou d’en promouvoir de nouveaux. Quand au confort moral, je suis content de l’avoir,merci.
« J’entretiens une relation de confiance extrême avec mon banquier » …. et ça aussi je peux le dire; La formule est claire et juste, elle est aussi fort a propos … mais quel est le rapport avec le bdsm ?
Oui cela aura été l’occasion d’une bonne conversation et d’un intéressant échange de point de vue.
Cordialement vôtre
Vous prêtez votre soumise à votre banquier??!!
Ou alors ma soumise c’est mon banquier, ou encore mon député. LOL
« BDSM n’est pas un mot, pas une expression, c’est une agglomération de concepts. Cela ne dit absolument rien à personne qui ne connaisse déjà le code: soit on sait à quoi se rapporte chaque lettre, soit on peut croire absolument ce que l’on veut »
il en va exactement de même pour RCE …. puisque je peux réthotiquement l’appliquer à n’importe quelle personne de mon entourage sans que pour autant j’entretienne une relation BDSM avec elle.
Si dans le mot « confiance » vous ne voyez que du bdsm c’est qu’il vous changer la définition du dictionnaire….donc être académicien … bon courage.
Voyez vous la différence entre un sport et un sport extrême? Moi oui.
Mettez la même application à essayer de comprendre que celle que vous mettez à tordre les concepts et tout s’arrangera. Bon courage à vous.
Merci pour cette info desirlaisse.
Il est écris dans le demande de Maitre George : Qu’en pensez vous ?
Il est normal que tout le monde participe et donne sa vision
Bonjour
Pourquoi pas le Le BDSSM (Bondage Domination, soumission, sado, masochiste).
Pour moi dans la relation que je pratique c’est plus dans le D/s avec biens sur le respect, la passion, la confiance et l’amour de se que l’on fait. Il peux y avoir pleins de définitions pour les pratiques que l’on fait mais ce qu’il y a le plus important c’est qu’avant tout c’est une relation humaine entre personnes consentante qui partages les mêmes buts. Mètres des mots ou des acronymes derrière des rapports humains aussi diversifié est un sport sans fin qui dépend des pratiques de chacun. MP
Oui il me semble bien que ce que vous dites là est on ne peut plus évident. L’important c’est, je vous cite : « ’avant tout c’est une relation humaine entre personnes consentante qui partages les mêmes buts. »
J’en conviens parfaitement.
Bonjour Paul,
En effet, vouloir détailler nos pratiques par des initiales est un sport sans fin… Je connais un couple qui trouve son plaisir dans des jeux de bougies. Chic il y a déjà un B dans BDSM ! J’en connais un autre qui aime le martinet ! Chic il y a un M dans BDSM ! J’en connais même un qui pratique le Pony-Play ! Il faudra adapter ! Je propose BBDDSSMMPP !!!
Merci Georges, le plus important c’est la relation est pas les lettres utilisé.
Effectivement on parle de BDSM CSS … c’est à dire les deux termes posés ensemble et l’un n’efface pas l’autre.
SSC ou CSS ne font que qualifier un acte ou une relation et ne lui donne pas une définition.
Bonsoir,
Très amicalement, je partage l’opinion des « conservateurs » (sourire) : BDSM, s’il connote, a gagné ses « lettres de reconnaissance » et conserve « SM », qui, quand-même, a du sens… En outre, il « sonne »…
RCE (mais déformation pro ?) fait un peu « Registre du Commerce européen »… ou finition supérieure d’un coupé Renault…
Bien à vous tous…
Franck, d’Auclairdeclaire
Vision pertinente et tout à fait ilarante ,je plussoie.
Cela dit je préfère tout de même parler de nos relations,si il faut vraiment les désigner, en therme plus simple ,ni BDSM ni RCE mais simplement D/s.
Mais à mon humble avis ,nul n’est besoin de trouver précisément une dénomination de nos activités réduite en acronyme, nous faisons ce que nous faisons ,point. Nous avons choisi une vie exaltante c’est la ,de mon point de vue ,tout ce qui compte.
Bon bien en fait je viens juste d’apprendre la veritable signification de ce que veut dire BDSM.
On vient de me le confirmer preuve à l’appuis BDSM : Breton De Saint Malo.
Cordialement vôtre.
A retenir.sourire
J’adore lire ce genre d’échanges ! Une chose est sûre, c’est que la confiance est très difficile à donner… surtout lorsqu’on a déjà pas confiance en soi-même…;-) Et même si l’on est une soumise docile et bien élevée, la RCE… et bien… j’y arriverai peut-être un jour… quelle marge de progression j’ai là ! Plein de belles choses à vivre encore !
Merci Souane, votre intervention est lumineuse: elle me permet de comprendre qu’il y a dans l’expression RCE quelque chose de l’ordre du projet autant qu’une description d’un état de fait, quand l’expression BDSM se révèle être un catalogue incomplet de pratiques dépareillées. Et je crois qu’il en est ainsi des plus belles choses: la Liberté, la Démocratie, le Bonheur même ont cette double valeur de projet et par instant de fait. Peut-être suis-je un incorrigible idéaliste de la Confiance! Mea culpa.
Votre maitre est un veinard: il possède un bijou enchâssé dans un autre bijou. Saluez le pour moi, je vous prie. H.
Je dois avouer que je me ressens, dans ce débat, un peu lâche ! D’un côté je suis admiratif du courage de Georges, d’avoir entrepris cette tentative de réforme que nous nous contentions de chuchoter en nos échanges. D’un autre, comme tout acronyme, RCE me semble exprimer une part indispensable mais non exhaustive de ce qui nous rassemble, de plus le ressenti à l’oreille ou à la lecture a peu de chance de provoquer attirance et engouement pour les nouveaux venus. » Vous vous joignez à nous, samedi soir, pour notre grande soirée RCE ? ». Personnellement, dans l’immédiat, je vais avoir besoin de stimuler mon imaginaire pour associer la fadeur de cet acronyme avec l’exaltation que me procure ce que je m’apprête à vivre!
Mais là commence ma lâcheté, car la problématique que pose BDSM demeure, je n’adhère pas totalement à la proposition et éprouve difficulté à en apporté une autre!
Sado Masochisme fut, comme le rappelait Georges, ce qui nous désignait pendant des lustres. C’est extrêmement réducteur: Pour nombre d’entre nous, ce qu’ils vivent est plus une relation de »pouvoir’ et cérébrale qu’une relation gérée par le Sado Masochisme et ses pratiques. De plus le Sadisme, dans sa totale acception, trouve peu d’adeptes objectifs. BDSM ne corrige pas le défaut réducteur! Utilisé depuis 2 à trois décennies, par défaut, il pourrait signifier que nous excluons tous ceux, d’entre nous qui ne pratique pas le bondage!
Relation Domination/soumission est une notion assez fédératrice dont la Confiance Extrême est une condition primordiale.
Je sais que je viens d’enfoncer des portes ouvertes, mon propos est d’aider à susciter ce qui est notre commun dénominateur , donner le temps au temps de trouver le vocable le plus porteur et oecuménique qui va bien finir par se révéler à l’une ou l’un d’entre nous, comme une évidence!
A travail!!
Corrections : »…difficulté à en apporter une autre….. » / »Au travail! »
Je ne vous trouve pas lâche, au contraire! Vous évoquez un ressenti par rapport à cette proposition qui manque peut-être du piquant, du mordant, du piment qui caractérise ces jeux. Je ne pense pas non plus qu’il s’agisse de l’expression ultime et comme vous le faites très justement remarquer, l’acronyme est vraiment fadasse. Mais je pense que l’expression peut avoir une valeur didactique: une conversation engagée (par exemple avec un vanille) sur cette définition donne des chances de faire sentir à l’interlocuteur en quoi ces relations sont enviables, l’inciter à poser (et à se poser) des questions, lui permettre de s’identifier…Comme vous, j’attends l’émergence d’un terme plus parfait, plus poétique et encore plus pur (et même, immodestement je l’avoue, je le cherche.)
Respectueusement, H.
Un point de vue qui n’engage que moi :
B : pour bondage ce qui se traduit littéralement par esclavage, asservissement, servitude qui vient de bond (lien, attache, fers, contrat …) entre autre
D : pour domination
S : pour soumission
M : pour masochisme (SadoMasochisme)
BDSM : une définition qui nous correspond assez bien avec O.
Après nos pratiques ou nos jeux sont ce qu’ils sont mais peuvent tous s’inclure dans ce terme de BDSM
Nous vivons cette relation dans le respect, la complicité et la confiance, tout simplement
Ce qui me gène dans RCE (Relation de Confiance Extrême) c’est que l’on n’est plus que dans la confiance, on fait fi (même si le terme est fort) de la complicité, du respect, etc … La vie m’a appris que l’on pouvait faire confiance à une personne sans forcément la respecter ou sans forcément être complice avec elle.
Relation de Confiance : on retrouve ça dans beaucoup de contextes, vie familiale, travail, sport
Extrême : ???? j’ai confiance ou pas tout simplement
Et puis ce changement de vocable me fait penser à la femme de ménage qui devient technicienne des sols… etc etc ….
Enfin je ne cherche pas forcément à sauvegarder mon image, je revendique ce que je suis (même si pour des raisons personnelles je ne peux l’étaler sur la place publique), je pratique …. à moi de savoir l’expliquer, mais là c’est un autre combat…..
Voilà un résumé très succinct de ce que je pense au sujet de ce « « nouveau terme » »
Attention dans tes références Mister!!! Ce n’est pas technicienne des sols, mais technicienne de surface!!!! sourire
Plus sérieusement Mister: Tu arrange, à ta convenance, la signification de l’acronyme BDSM ! Mais c’est un simple constat et non une critique car, à la réflexion je trouve ton interprétation assez louable!! Après tout, l’origine anglo- saxonne de BDSM, nous octroie liberté de traduction!!!
Je suis d’accord avec vous concernant le coté « novlangue » de l’expression: » relations de confiance extrême ». Mais pour remporter « cet autre combat » dont vous parlez il faut utiliser les armes de l’ennemi, pas seulement notre argot (qui bien sûr est indispensable). C’est pourquoi je pense qu’il faut être ouvert à la possibilité du surgissement d’un nouveau terme et même pourquoi pas créer un sorte de laboratoire poétique pour en accélérer la venue. J’applaudis avec enthousiasme la proposition de Dometplus de se mettre au travail. Quelqu’un? Des idées?
Quel ennemi ??????
Celui qui considère que nous sommes des pervers, des dégueux, de dangereux personnages en détresse sexuelle et qui nous a baptisé « sado-masochiste », bien sûr! En choisissant des termes issus du vocabulaire psychiatrique, l’intention était de discriminer les adeptes des « plaisirs défendus ». (Parmi lesquels se trouvaient les sodomites, avant qu’ils ne se nomment eux-mêmes gays…)
Les exemples sont infinis de cette guerre des mots: les nazis ont appelés les « résistants », des « terroristes », les catholiques ont appelés les « réformés » des « protestants » et les croyants appellent les « libres penseurs » des « athées »…
Ce topic est un plaisir à lire, il manque juste une Domina pour venir enrichir et argumenter
moi je suis de la vieille « école » j’aime bien bdsm
je ne suis pas contre la nouveauté
mais fesons gare a ne pas égarer
en voulant changer les mots
peut être changerons nous sans le vouloir et sans nous en rendre compte autre chose
enfin chacun chacune son opignon MHP
ET pour moi
le plus important c’est la relation est pas les lettres utilisé
comme dit Maitre Paul
amour respect
confiance ect…..
Perso , je ne suis pas contre …. ;o)