L'Anneau de Justine

La femme en rouge

Un homme attendait assis à terre, impatient
Il avait rejoint ce lieu avec empressement.
Espérant, il humait les odeurs des sous-bois,
Subtiles promesses de mets délicats.

Il savait qu’elle viendrait ici le retrouver,
Celle qui avait su ses sens lui emballer.
Comme convenu, il avait mis le bandeau.
Torse nu, il sentait le vent sur sa peau.

Ses oreilles aux aguets, il entendit un bruit.
Devinant quelqu’un qui semblait venir vers lui,
Il s’inquiéta un peu tard de connaitre son identité,
Lorsqu’il sentit la présence effleurer son intimité.

Deux mains exploraient les détails de son corps.
Subitement fiévreux, il se sentait tel un trésor.
Frémissant sous la caresse, il émit un soupir.
Par un gémissement, elle lui exprima son plaisir.

Il la sentit lui poser ses mains sur les poignets.
Elle les enserrait et les tiraient afin de les attacher.
Ainsi contraints, il ne pouvait plus non plus la toucher
Toutefois, il s’en réjouissait en exprimant sa virilité.

A l’ombre succéda la pleine lumière du jour,
Il la découvrit émerveillé de ses multiples atours.
Nimbée de la magie du lieu, la femme irradiait,
Telle une déesse qui s’était simplement posée.

Un long manteau rouge à capuche la dissimulait.
Relevant la tête, elle l’ouvrit offrant sa nudité.
L’homme ne put empêcher sa visible érection.
Réjouie, elle avait donc ainsi toute son attention.

Lui prenant la verge à pleine main, elle sourit.
La caressant, la cajolant, la serrant, il frémit.
Dans ses filets, il était devenu son prisonnier,
Entièrement abandonné à sa divine volonté.

Elle lisait dans ses yeux le désir de la caresser,
Mais aussi la frustration de ne pouvoir le réaliser.
Elle approcha sa généreuse poitrine de sa bouche,
Surpris de ce cadeau, il manqua de tomber de sa souche.

Assoiffé, il se reprit et aspira le mamelon pointant
Lui dérobant un frisson et un sonore gémissement.
Elle le repoussa encore une fois, un sourire enjôleur.
Le jeu ne faisait que débuter pour leur plus grand bonheur.