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Anna-Hell a adressé une note au groupe
Vos histoires, musiques et poèmes autour du Bdsm il y a 10 ans et 9 mois
Tes yeux. Qui se voilent, se brouillent.
Ta peau qui frémit. Ces soupirs qui s’échappent, cordes vibrantes de ton plaisir.Tu me parles, même quand tu ne dis rien. Surtout quand tu ne dis rien.
Ton regard qui se dérobe et revient, s’amarre, s’accroche au mien qui te découvre encore, te parcoure, te fouille et attise ton trouble.
Tu es là, devant moi. Agenouillé, jambes écartées, mains liées dans le dos, bâillonné, offert.
Je joue avec tes tétons, portes d’entrée de ton paradis. Les effleure, les étire, les pince, les lèche, les mords. De plus en plus fort, rythmant ton plaisir qui monte, lame de fond.
Ta queue s’affole, se tend, étouffe dans son fourreau trop étroit.
Tes bourses, fruits mûrs gorgés de suc, attirent mon attention gourmande.
J’abandonne sans ambages tes tétons, filles trop faciles.
Le paradis n’est pas pour maintenant ma chose lubrique. Je me sens Valkyrie mais tu vas payer le passage. Route escarpée et chemins de traverse. Il faut souffrir pour jouir.
Ton souffle devient saccadé, tu émerges, grognon. Je souris comme toujours. Que veux tu, j’aime toujours autant jouer à la chatte brûlante qui se joue de la petite souris.
Tu marmonnes derrière ton bâillon, tes yeux se font suppliants. Oh pas longtemps! Comme souvent, bien vite, ton regard devient requête puis tu prends ton air de macho en colère.
Pffff, comme si cela pouvait infléchir ma volonté. Tu le sais pourtant que je prends trop de plaisir à me jouer de toi pour y renoncer ne serait-ce qu’un instant. Cela m’excite trop de te voir ainsi te tortiller. Ton bassin se contractant d’avant en arrière, pantomime ridicule.
La queue dressée, capricieuse, orpheline de caresse et avide de jouissance tu cherches ma jambe pour te frotter comme un jeune chien excité et haletant.
« Tututut! »
Tu cesses à regret cette vaine tentative d’abordage.
« Quelque chose t’agace mon doux? Non, parce que quand tu t’énerves, tu baves et là tu baves vraiment beaucoup! »
Tu n’aimes pas ça baver, je le sais. Mais moi j’aime trop te voir ainsi perdre contenance et à cet instant je me repais.
Je recueille cette bave dont tu as horreur, patiemment je laisse couler dans chaque main.
Je te regarde, je regarde mes mains et je souris.
Tu me détestes, oui, oui, je sais!
Ma droite vient se saisir de ta queue turgescente. Car bien sûr tu bandes encore, tu n’es pas très cohérent force est de constater. Je ne manquerais pas de t’en reparler de ces petites incohérences, même si tu n’aimes pas cela. Juste pour savourer ta gêne.
Parce que c’est bon de te déstabiliser alors que tu as rendossé ton costume bien lisse.
Mes doigts en étau je fais de lents va et vient. Ma paume humide tourne autour de ton gland. Tu reprends tes mouvements de bassins et tu râles.
Tout doux, ce n’est que le début, j’ai le temps et tu auras la patience, sensuelle contrainte. Chacun sa place.
Ma main droite remonte, toi tu n’es plus vraiment là, alors je toc toc sur ton front et tes yeux se rouvrent comme émergeant, embués, d’un profond sommeil.
Je te montre ma main gauche, humide et baveuse et avant que tu n’aies le temps de réagir je te badigeonne le visage. Le front et les joues que tu secoues pourtant furieusement.
Je cesse, me recule. Toi tu me fais la grande scène de l’acte II du mâle courroucé.
« Utilises ton code si tu veux tout stopper! »
Tes yeux à cet instant me fusillent. Hummm, je les vis comme un coup de boutoir qui me transperce et vient buter au fond de moi et secouer mes entrailles.
J’aime, parce que je sais que la partie va se jouer sous peu. Ici et maintenant!
Je lis déjà en toi le combat, les luttes intestines entre ce que tu es si profondément et cet ego qui te sert d’étendard dans lequel si souvent, pourtant, tu te prends les pieds.
Ca palpite, je vois les éclairs mais l’orage assez vite se calme.
Cet instant là est peut être le plus émouvant de tous.
Quand ton corps d’un coup se détend, quand tes yeux s’apaisent et que j’y lis la reddition de l’ego, la victoire de l’être. Ce regard comme un cri, un appel qui me hurle ce qu’aucun mot, jamais, ne saura retranscrire…A suivre… Ou pas
Je vous en prie, continuez vos récits, ils sont poignants de vérité.
Merci de nous les faire partager
Merci à vous Nuage,de cet accueil chaleureux fait à mes mots, mes souvenirs-sourire
Anna
toujours aussi bien écrit !
Merci briochin et Plume29
Au plaisir,
Anna