L'Anneau de Justine

Intimité… Ton regard capte le mien… Tu ne le lâches pas…
Tu m’intimides… Je baisse les yeux… curieux… effrayant… dangereux…
Comme une tension dans mes chairs et dans mon coeur…
La sensation d’être transparente dans ton regard profond…
profondément dominant…
Une envie de fuir très vite… Tu me transperce et tu me perce à jour…
Pourquoi ne puis-je te dire Vous…
Comme si une amitié, dans un autre temps,
dans une autre époque, était déjà née…
Tu m’as fait oublier un moment…
Je ne crois toujours pas et je sais qu’il ne faut pas croire,
mais je suis bien avec toi…
C’est simple, fluide, nos discussions s’entremêlent à nos rires,
conscients de profiter de ces moments,
sachant que bientôt, ils ne seront plus, qu’ils ne pourront plus…
Mais qu’importe… Carpe Diem…
Ton sourire cynique sur mes chagrins et sur mes idéaux
me ramène à la réalité de la vie…
J’aimerai apprendre avec toi…
Oublier qu’on peut être trahi,
Apprendre que la vie peut être belle,
quand elle est vue avec philosophie…
Oublier la dépendance à un homme,
à un amour qui ne tient jamais la route…
Juste vivre l’instant présent…
Liberté d’un loup, indépendance de celui
qui est seul et qui est heureux de l’être.
C’est bien ainsi…
Je ne voudrais pas que tu deviennes un chien.
Séducteur…
Casanova était un homme plein d’esprit.
Comme il est bon de sombrer dans ta provocation…
Demain peut-être serons nous morts ?
Alors… Carpe Diem…
Vivons le temps qui nous est accordé
dans ces sensations extrêmes du sm…
Dans ce renouvellement des sens,
Le temps d’un jour, d’une nuit magnifique
ou j’ai pleuré dans tes bras…
Pleuré comme à chaque fois,
qu’un nouveau don de soi existe
et fait mourir l’ancien…
Oublions l’avenir… Ces avenirs qui ne sont
qu’illusions de nos esprits trop petits pour les réaliser…
Juste le temps d’un moment… pour un ailleurs…
Un ailleurs avec toi…
Juste le temps d’un instant pour exister encore…
Carpe Diem…
La transparence est là, pas de promesses non tenues,
Pas d’inutiles espoirs, juste toi et moi, dans notre intimité…
Pour le temps qu’il nous reste…
J’admire ta façon de faire, ta pensée clairvoyante…
Ils y en a si peu qui voient ce que je suis…
Rien ne sert de réfléchir…
Encore quelques moments avec toi…
Peut-être… cela me suffira…

Plume