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soumisedamour a adressé une note au groupe
Vos histoires, musiques et poèmes autour du Bdsm il y a 2 jours et 8 h
A Monsieur Julien
Ultime rencontre un soir d’octobreUn hôtel,
Un boulevard nous sépare. Un texto uniquement dans la nuit pour vous signaler ma présence là de l’autre côté de ce boulevard, très tard …
Étonnement de votre part et je souris à la lecture de vos textos qui arrivent au fil de la journée.
Vous croyez que je suis déjà sur le chemin du retour dans ma lointaine contrée. Je souris oui. La soumise sait aussi jouer, la soumise sait aussi mener.
Un texto à nouveau : »un p’tit resto ce soir ? » Un simple « oui » pour confirmation.
Aucune fébrilité de ma part. Indifférente ? non sous contrôle de moi !
Je ne me change pas pour ce diner ; ni ne me remaquille. Inutile, il sait mon visage au réveil sans fard, mon naturel et je suis si sereine, si étrangement sûre de moi.
Nous descendons tous les deux nos logements respectifs … le boulevard est bruyant, éclairé par tous ces réverbères d’acier.
Je vous cherche dans la foule des parisiens qui traversent, qui se dépêchent, automates aveugles.
Je pivote et je vous vois. Sourires. Je retrouve votre parfum, votre visage, votre regard, votre voix. Vous effleurez mes lèvres. Rien de moins, rien de plus.
Nous marchons côte à côte comme nous l’avons fait par le passé ; là nos mains ne se joignent pas.
Même resto, même menu … et un pinot noir même choix de vin ; plus de 12 mois se sont écoulés.
Tout coule entre nous, clair, limpide.
Je vous demande l’état de vos projets professionnels ; nous parlons Bdsm.
Je ne porte plus votre collier ; ce collier que j’ai mis tant de temps à retirer. Je vous parle soirées, je vous parle bondage, fouet, cravache.
Vous me remerciez de vous avoir fait découvrir concrètement le Don, l’offrande, l’appartenance, cette disponibilité et cette intensité relationnelle. Votre voix s’échoue pour me dire que cela est fini pour vous ; que cet éveil si bref vous l’enfouissez au fond de vous car vous ne pourrez plus vivre ; vous avez choisi. Est-ce que je vous fais part de mon doute quand au renoncement ? Je ne m’en rappelle plus. Je ne crois pas un seul instant que vous réussirez à étouffer vos pulsions et votre envie de domination !
Nous parlons corsets, bas, talons … vos pupilles là aussi ont le même éclat que lorsque nous évoquons la fessée et Le Lien entre un Maître et sa soumise.
Vous me souhaitez une belle rencontre faite de D/s et de sm (oui vous me connaissez Monsieur), de l’Amour et du Bdsm dans ce collier futur. Car oui vous semblez savoir que je Le rencontrerai Cet Homme/Dom et vous me répétez que je suis soumise et que « je suis faite pour ça ».
Le diner s’achève … nous aurions encore beaucoup à parler, à partager, à sourire, à rire. Le temps passe si vite. Un baiser échangé tout doux, lèvres à lèvres. Nous rentrons. Vous ne pouvez vous empêcher de me toucher les fesses par-dessus ma jupe.
L’hôtel. Nous nous serrons dans l’un bras l’un de l’autre … oui nous avons été heureux de nous retrouver. Ah oui pas si facile Monsieur de me laisser là sur le boulevard car vous avez envie de me cravacher et vous le dites !!!
Nous prenons l’ascenseur rétro avec sa grille. La chambre, la fenêtre, le boulevard, en face votre immeuble. Vous regardez la cravache que j’ai acheté l’après midi dans une boutique.
Vous me demandez de me mettre en position … les souvenirs sont à la fois présents et oubliés ! Je sens votre regard sur mon cul et j’aime ! Votre main s’abat une fois, deux fois puis la cravache. Le plaisir vibre au bout de cette tige noire et il se communique en vous et en moi. Non Monsieur je crois que vous ne pourrez pas renoncer ! Vous me caressez et oui que c’est bon la chaleur et la douceur de vos mains alternant avec ce cinglement et ces picotements.
Vous m’attrapez par les hanches ; vous me collez à votre entre-jambes et je m’amuse à m’éloigner, revenir et me frotter. Votre dureté est bien réelle !
Vous cravachez mes lèvres ; je m’envole dans cet ailleurs. Votre douceur … encore.
Vos doigts sur mon sexe constatent mon humidité … vous cravachez, fessez à nouveau …
Je sais aussi que vous cherchez à me faire fontaine.
Vous me couchez sur le côté comme vous aimiez ; je sens toujours votre regard ; je ressens votre désir ; je tremble. Mes longues jambes retrouvent le plaisir de votre toucher.
Vous me voyez dans cet ailleurs et vous me souriez encore.Instants éphémères, volés au temps.
La réalité et le quotidien vous rappellent néanmoins ; votre raison l’emporte sur vos pulsions et vos désirs. Pourquoi ? Sans doute la peur que je m’attache encore à vous dans cet impossible de vous donner en totalité.
Je me sens bien.
La porte se referme.
Notre ultime rencontre
Merci La Vie
Et je suis heureuse et fière de mon cheminsoumisedamour