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breizh355 a adressé une note au groupe
Domination-Soumission cérébrale et humiliation avant le passage au "Physique" il y a 5 ans et 10 mois
Dans une pièce nimbée d’une aura de quiétude apparente, justine attendait le bon vouloir de son Maître. Elle avait reçu deux consignes, ajuster un bandeau opaque sur ses yeux et n’être revêtue que de sa peau.
Il ne lui restait à disposition que son sens de l’ouïe à la recherche du moindre bruit,que son sens de l’odorat pour percevoir la fragrance portée par son Maître et son sens du toucher pour sentir le moindre contact.
Tous ses sens étaient en éveil, alimentant sans cesse des pensées qui bouclaient dans son cerveau comme dans un anneau tout particulier. Elle tentait d’établir un lien entre toutes ces sensations pour créer un chainon qui lui permettrait de se raccrocher à une quelconque certitude.
Elle attendait ainsi, le corps frémissant , n’ayant pour seule ressource que la patience.
Elle savait bien sur que c’était une des façons pour M de lui procurer quelques tourments.
Il en jouait et même s’en délectait et ce lien tout particulier faisait partie de leur complicité.
Elle gardait en mémoire cette foi où M l’avait laisser patienter, vêtue d’un simple voile, soumise aux caprices de l’air que son Maître semblait avoir réussi à soumettre à sa volonté.
M se distrayait à l’observer, jouant parfois d’un murmure qui ne faisait que la déstabiliser.Patience. Résister au supplice de la frénésie des sens et de l’immédiateté.
L’imagination de justine galopait à bride abattue, concevant les maux les plus raffinés qui l’amèneraient sans échappatoire à la capitulation.Le léger frémissement d’un tissu lui fit comprendre que son Maître l’honorait de sa présence, la regardait. Les imperceptibles crissements du tissu que M prenait plaisir à froisser la mettaient en émoi.
justine cherchait à percevoir le parfum de son Maître. M prenait d’ailleurs plaisir à ne alterner les parfums. Parfois masculin,parfois féminin,parfois sans parfum. justine n’avait aucune certitude sur les personnes présentes. M était il seul ou accompagné ? Cela ajoutait à la confusion de ses sens.
Elle cherchait à distinguer le rythme de respirations différentes.Un discret souffle suivi d’un léger contact lui fit comprendre qu’un voile venait de la recouvrir.
Elle ne put réprimer un frisson, sachant bien que cette seule réaction allait être perçue comme une incartade vis à vis des volontés de M.
Ce manquement ne tarderait pas à lui occasionner maux et mots. Tarder, ce verbe la renvoyait encore à la patience.Clic ! Un déclic lui fit comprendre que Sherazade, le fouet de M venait de quitter son nid. Il lui avait été remis en cadeau, promesse d’un futur brillant comme une flamme.
M prenait son temps, celui d’apprêter et de démêler les lanières, de chuchoter ses pensées à Sherazade. Ce faisant, il observait justine, en proie aux impériosités de son cerveau.
Puis, justine entendit le sifflement du fouet sans en percevoir le contact. M aimait cette musique.
Sherazade se rapprochait jusqu’à faire voleter le tissu. justine utilisait au mieux son cerveau pour décoder la partition des sens.Le voile atterrit sur sol dans un chuintement feutré.
justine savait que d’autre sensations allait prendre la relève et qu’elle n’aurait plus qu’a remercier M de chaque trace qu’il laisserait sur sa peau.
Quelques lignes pour rendre honneur au cerveau, le plus bel outil qui nous soit donné à utiliser.
Et peut être dans l’espoir de lancer ou relancer le plaisir de l’échange
Je retrouve votre si belle plume mon ami, ne vous lassez jamais d écrire, de nous faire partager. Il n y a plus beau et doux velin que celui de la peau d une belle, orné d une caligraphie déposée par un Sultan d or et d azur