L'Anneau de Justine

Monsieur D. Guide intérieur…

Je croyais à l’évidence, que pour des discussions, de la compréhension,
Sous le rythme des accents de votre voix, je croyais avoir trouver mon Maître…
Vous saviez beaucoup de choses, vous compreniez mon état…

Et enfin…, je pouvais exprimer toutes ces sensations,
Toutes ses souffrances que personne ne comprends…
Avec lesquelles je vis désespérée depuis tant d’années…
Vos connaissances, votre charme, oui cela me semblait une évidence…

Mais dès que nous nous sommes vus… mon rêve est revenu à la réalité,
Mes sensations ne mentaient pas mais elles dépendaient de mon rêve…
J’avais pourtant cru que vous étiez celui-là, je sentais l’excitation monter,
le désir m’inonder… Puis j’ai vu votre regard… contrôle, domination sans âme…

J’ai ressenti ce vide intérieur Monsieur…
Qui m’aurait amené vers ce que je ne veux pas…
Si l’amour n’est pas là, la perversion détruit,
Et si je suis perverse et je le suis oui vous le savez,
La gêne ne m’atteint pas, si mon cœur est conquis.

Je veux appartenir Monsieur… mais à celui qui m’est destiné,
Je ne veux pas un gourou, je ne veux pas avoir froid…

Je veux ressentir cette douce chaleur qui me donne la confiance,
Qui me porte à m’ouvrir, qui transcende mon plaisir de l’intérieur,
Source de ma vie et de mon malheur, fontaine d’amour que je cherche
Dans un Maître, dans un homme avant tout, dans mon double perdu…

Je préfère les failles Monsieur, elle m’attendrissent
Et vous n’en n’avez pas…
Je préfère les imperfections qui me ramènent aux miennes…
Et vous les cachez bien…

Certainement vous êtes un Maître mais pas que cela…
Un Maître des âmes peut-être mais vous n’aurez pas la mienne,
Cela je ne le peux Monsieur, l’amour n’étant pas là…, mon cœur ne battant pas,
Techniques, pratiques, don commandé, contrôle du nirvana…

J’en suis désolée, mais je ne peux cacher, je ne veux me voiler…
La passion je le sais ne se présente pas là et c’est ce que je cherche
l’enflamment des sens, le don éternel, simple d’un amant amoureux…

Pas encore de collier, pas encore soumise à vous Monsieur, là est ma seule excuse…
Tout autant que moi vous méritez et vous aurez ce que vous demandez…
Restons amis Monsieur, Vous n’êtes pas pour moi comme je ne suis pas vôtre Monsieur…

Plume