L'Anneau de Justine

MAÎTRE CHIENNE

Quand j’entends votre voix, je ressens votre emprise en moi, mon sexe coule…
Quand vous me regardez avec convoitise, des frissons intérieurs m’envahissent…
Quand vous souriez ou vous riez de moi, je m’attendris et vous trouve sympathique,
Quand vous êtes dur dans vos paroles, quand vous me ramenez à la vérité,
Quand vous me demandez d’arrêter de pleurnicher, que vous me coatcher,
et que d’une parole vous me donnez la foi en moi,
Je vous aime Monsieur, j’ai le sentiment d’être à vous déjà…

Dans mon corps je vous ressens,
Dans mon esprit je vous entends,
Dans mon âme, je vous pressens,
Vous laissez votre regard plein de désir,
glisser sur mon cou, sur ma bouche,
sur mon nez, entre mes seins tendus…
Vous me jaugez, votre sourire fleurit,
Je suis émue de vous faire cet effet et
je sens que mon cœur fait boum…

Monsieur, il y a ce boum entre nous,
ne le sentez-vous pas… ?

J’ai envie de me blottir dans vos bras,
De sentir votre sexe raidir contre ma peau…
Votre main sévère sur la raideur de mon cou,
Qui me ramène à vous, entre vos genous,
Appliquant ma bouche dans l’antre de vos cuisses,
Me forçant à lécher votre sexe habité…
Votre main me force à revenir à vous,
Un baiser profond qui aspire mon être…
J’imagine et espère à sentir votre souffle,
sur mon dos, mes tétons, dans mon oreille enfin…,
Me dire des mots pervers, sulfureux, passionnés… :

« Quand je voudrais… tu seras mienne ma belle,
Comme je voudrais que tu sois, tu seras…
Chienne si je veux, douce et soumise comme je les aimes,
Capitule, abdique je te l’ordonne…
Sinon ma badine ou mon fouet joueront sur ta croupe,
Je te prendrais comme on prend une putain, la salope que tu es…
Car tu l’es animale, trou à bites, femelle et maudite…

A même le sol, tu baiseras les pieds de ton maître..
Si je te choppe, je te prendrais et rien ni personne,
Ne pourras plus se mettre entre toi et mes désiratas…
JE serais le Maître et tu te soumettras à moi,
Car je te veux, et si je VEUX tu seras mienne… »

Mais loin de ces pensées qui me troublent,
Obsèdent et créent le désir que j’ai de Vous,
Je vois bien que vous doutez de vos capacités,
Je vous énerve, je vous excites,
Vous donne envie de me frapper,
Mon caractère vous insupporte,
Comme le vôtre indomptable et rebelle…

Je veux bien me soumettre…
Montrez moi alors que vous êtes le Maître…

Mais non, votre fierté encore vous l’interdit,
Mais l’amour qui commence, la passion qui nous prend…
Je dois accepter sans combat, cela m’est impossible
Il faut me mériter, je suis une femme entière…
Je ne dis que la vérité mais ma vérité vous rejetez…

Vous reprenez votre distance,
Vous êtes un Maître…

On vous appartient mais vous n’appartenez pas… ?
Baisez moi Monsieur alors et arrêtez de reculer…
Une louve se prends par un mal dominant,
Mais croyez vous que cela aille sans combat ?
Combien plus fort alors est la jouissance,
Après s’être mordus plus d’une fois,
La louve se donne enfin à son mâle alpha…
Le couple alors peut exister pour l’éternité…
Mais pas sans combat, mais pas sans rébellion…
Pour mieux s’appartenir, pour mieux sentir le plaisir,
Qui vrille nos sexes, qui chauffe nos cœurs,
Qui fait qu’un jour peut-être…
Je vous appellerez Maître…

Plume