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Plume a publié une note il y a 7 ans et 4 mois
Monsieur B
Je n’avais pas prévu ça…
L’amour à nouveau dans mon cœur
et dans mon corps…
Je n’avais pas prévu ça…
D’aimer un homme si jeune…
Mais voilà ce désir d’appartenance
qu’il a su m’insuffler est si profond
qu’il m’a transpercé, laissé exsangue
de toute résistance,
Je n’avais pas prévu ça…
Qu’il me transforme fontaine,
que son esprit m’envahisse,
et s’impose à mon âme…
Lui ne dit rien, il ne dit jamais rien,
Certes il parle beaucoup mais
jamais de nous…
Je n’avais pas prévu ça…
Et c’est d’une bêtise à mon âge,
de désirer ce corps, cet esprit,
ce mental, son amour et son désir…
Cet amour que je ressens en moi,
Dur et chaud à la fois,
doux et insistant au même moment
Je ressens son vis en moi
Quand je m’abandonne, est-ce lui,
Est-ce un autre, je crois parfois…
Mais où encore mon imagination
Va-t-elle me conduire, vers quelle folie,
Jamais je n’ai connu une extase aussi forte,
Aussi de conscience de la pensée de l’autre en soi,
Un amour qui m’ordonne, un amour qui me bat,
Pas de paroles, juste le silence de l’indifférence…
Plus douloureux que n’importe quel coup
Dont il pourrait me punir pour mon insolence…
Mais Monsieur, si je suis insolente,
C’est que déjà j’ai si peur de vous perdre,
En vous disant je t’aime…
Je ne peux m’autoriser à le dire,
Par crainte que cela vous fasse fuir…
Je suis à l’aube de ma vie et
Vous, vous n’en n’êtes qu’aux prémices,
Je n’avais pas prévu ça…
Et maintenant que puis-je faire ?
Je ne peux tout arrêter, je n’en n’ai déjà plus la force,
Je sais que l’amour jamais il ne me donnera,
tout au plus sa possession et son autorité de maître,
Que je me suffise de cela, je n’ai déjà plus le choix…
Il m’a bien dit, ne t’attaches pas…
Il me fera souffrir comme c’est déjà le cas,
Je ne suis qu’une catin et il me considère ainsi,
Pourtant Monsieur vous n’avez pas l’air de savoir
Qu’une soumise est un cadeau et non un objet…
Je n’avais pas prévu ça…
Peu importe, s’il vient, je l’écouterai,
Il parle, il parle de ce monde, il s’en énerves d’indignation,
Il parle, il parle de ses principes, de ce qu’il faut et ne faut pas
Et moi je le dévore des yeux, encore une heure qui passe,
Avant qu’il ne me quitte, que le silence il m’impose…
La Plume s’est collée à lui et il a beau la balayer d’un revers,
Elle revient toujours aussi légère, virevolte autour de lui…
S’il revient je m’en fous du reste, qu’il me prenne,
Qu’il m’entraîne avec lui vers les sommets de plaisir et d’extase qu’il me promets,
Que je lui appartiennes sans mesure, sans protection, aussi fragile et à nue qu’il le veut,
Dans son absence, je ne sais que désobéir, secouer ce joug qui blesse mon cou,
Humiliant le peu d’orgueil que j’ai, en demandant toujours, Monsieur revenez-vous…
Je n’avais pas prévu ça…
Je ne voulais plus jamais souffrir mais j’ai cherché l’amour,
Et je l’ai retrouvé, la souffrance de ne pas être aimée aussi…
L’un ne va pas sans l’autre…
L’envie de mourir parfois me revient… mais l’inutilité du geste
Me rends lâche, je suis déjà morte plusieurs fois,
N’est-ce pas à la fin le but de mon destin…
Comment dire je vous aime à un enfant qui a sa vie à faire,
Elle ne peut être qu’ailleurs, avec une autre, plus jeune bien sûr…
Je le sais, je l’accepte, mais si seulement il m’aimait…
Pour 6 mois, un an, trois ans…
Il me demande de l’engagement, mais lui en refuses la servitude…
Après tout comme il dit je suis sa chienne… je dois lui obéir…
Mais la chienne est en demande d’amour de son maître,
d’une caresse, d’un baiser, d’un regard tendre… elle attire l’attention,
Je vous appartiens mais je me meurs de vous appartenir…
Il me dit qu’il faut être adulte…
Me suis-je jamais sentie adulte ?
Concept qui me dépasse, qu’est-ce ce mot
Si ce n’est une illusion que les êtres humains se refilent
au fur et à mesure de leurs éducations destructrices…
Je ne suis rien de tout ça…
Je n’avais pas prévu ça…
Alors j’aime, je souffre et alors…
Il s’en fout, je le regarde partir,
Ne sachant s’il reviendra ou pas…
Très vite je crois qu’il se lassera de moi…
J’attends ce moment, et là pour l’instant,
Je prends ce qu’il me donne,
J’accepte son refus de me m’emmener avec lui,
Plus près de sa vie, je n’y ais pas droit,
Il me cache comme on cache une perversion…
Je n’avais pas prévu tout ça…
Mais l’amour n’a pas de loi et le joug est dur
Quand la main n’est pas douce…
Je vous aime Monsieur,
Je le couche sur cette page,
Car cet amour est si beau dans mon cœur,
Qu’il mérite qu’on le mettes en lumière…
Et peu importe demain…
Du moment que je le regarde vivre encore..Plume
Demain…
La rupture est amère mais Vous ne m’avez pas laissé le choix face à la destruction de moi qui s’annonçait…
Quel texte bouleversant à lire que d’aucun ne pourrait y être insensible. Ecrit s’une si jolie plume ……..
Texte très fort de plus très joliment écrit…
Superbe témoignage sincère et émouvant
Boulversant et magnifique