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Le destin de Cassandre chapitre XXIV

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Chapitre XXIV

C’est revigorée par ma nuit de repos que je fais la connaissance de Malik, c’est un homme grand et fort, son teint halé ne laisse planer aucun doute sur ses origines orientales bien qu’il soit vêtu à la mode européenne contrairement à Abdul qui ne veut pas quitter ses vêtements ottomans. Malik est intimidant même si son sourire adoucit par instants ses yeux d’encre, son teint sombre accentue la dureté de ses traits, je suis persuadée qu’il a pour mission de me surveiller plus que de me guider. Le Sultan désire toujours avoir un œil sur moi, mon départ n’a pas amoindrit ses sentiments à mon égard.

Malik a ordre de me laisser une semaine de repos pour me familiariser avec la ville. Ensuite, j’entamerai ma mission et tenterai de me faire connaître à la cour par le biais de la Du Quesnoy.

J’ai revu ma première impression sur Paris, je comprends maintenant pourquoi cette ville fait tant d’effet sur ses visiteurs. Je prends maintenant plaisir à arpenter les rues pavées et j’admire les façades richissimes des nobles demeures que je découvrirai bientôt de l’intérieur.

La maison de la Marquise Du Quesnoy est réputée pour accueillir les hommes importants qui veulent s’encanailler et comme je suis, somme toute, assez bien faite, j’ai dans l’idée que cette demeure est l’endroit idéal pour mes desseins.

J’ai mis une de mes plus belles robes. J’ai choisi parmi les créations de la couturière de Lyon, elle est d’un joli mauve et sa coupe met en valeur mes formes pleines. Le regard des hommes dans la rue s’attarde sur moi, j’ai bien choisi.

J’ai à peine frappé à la porte de l’hôtel particulier qu’elle s’ouvre sur une très jolie jeune femme.

« Je voudrais proposer à Madame la Marquise une affaire qu’elle ne pourra refuser ! Mais je veux l’entretenir en personne ! »

J’ai pris mon air le plus autoritaire. Hors de question qu’elle ne me reçoive pas.

Il se dégage de l’entrée un parfum d’opulence qui ne trompe pas. Miroirs ornés de dorures, sellette de la plus belle facture, tapis d’orient qui recouvre le sol sont gage d’une certaine aisance financière.

J’attends debout au milieu de ce hall depuis quelques instants lorsque la servante me fait signe de la suivre et m’introduit dans un petit salon.

La Marquise est assise dans un fauteuil de cuir. C’est une femme d’âge moyen encore assez belle malgré quelques ridules au coin des yeux et de fines mèches blanches qui se mêlent à sa chevelure auburn. Elle lève les yeux de son livre lorsque je m’avance vers elle.

« On ne m’avait pas dit qu’il s’agissait d’une enfant ! Qui vous a communiqué mon adresse et que me voulez vous ? »

« Je m’appelle Cassandre, Madame, et j’ai seize ans. Votre adresse est très connue des gens de qualité et voici une lettre de l’Abbé de Sade qui m’a indiqué votre établissement. J’aimerais me mettre à votre service et être pensionnaire chez vous. »

« Rien que cela ! Sachez, Mademoiselle, que je n’ai besoin de personne actuellement. Nous sommes au complet. »

Il faut que l’amadoue avec ce qui compte le plus pour elle.

« C’est bien dommage ! Vous auriez pu gagner beaucoup d’argent grâce à moi. Beaucoup plus qu’avec vos autres pensionnaires… »

« Ah oui ! Vraiment ! Et comment cela serait il possible ? »

« Eh bien, je sais que je corresponds tout à fait au goût de votre clientèle : Je suis jeune et jolie, bien élevée, cultivée, noble de cœur et d’esprit. De plus, je sais donner du plaisir aux hommes. Enfin et surtout en ce qui vous concerne, je n’ai pas besoin d’argent. ».

« Que veux-tu dire exactement quand tu prétends ne pas avoir besoin d’argent ? »

« Je veux dire exactement ce que je dis : Vous pourrez garder la totalité de ce que je gagnerai ici. »

« Et pourquoi ferais-tu cela ? Quel est donc ton intérêt dans cette proposition ? »

« Ca, c’est mon affaire, dites vous que je recherche peut être un riche mariage. »

« Je ne veux en aucun cas une fille qui choisira ses clients suivant leur fortune ou le fait qu’ils soient mariés ou non. Il n’y a qu’une seule règle ici et elle est valable pour toutes les filles sans exception. Ca, ce n’est pas négociable ! »

« Je suis très obéissante et disciplinée. Je sais suivre les consignes. Vous ne serez pas déçue de mon obéissance à vos règles. »

« Déshabille-toi ma petite, montre-moi tes atours. »

Voilà, l’instant critique est arrivé.

Je me déshabille lentement, sensuellement comme on me l’a apprit. Mes cheveux noirs ébène font ressortir le blanc laiteux de ma peau et le bleu de mes veines se devine sous elle. Je me cambre et offre à son regard mes seins ronds et pleins. Je les sais beaux. Les aréoles rosées et les pointes dressées sont une invitation à les sucer comme des petits sucres d’orge. J’écarte un peu les pieds pour qu’elle puisse apprécier le galbe de mes longues jambes.

« C’est à votre goût, Madame ? »

« Tu es vraiment très belle. Mais, dis-moi, tu es toute jeune et tu dis savoir donner du plaisir aux hommes ? D’où tiens-tu ta science ? »

« Là aussi, c’est mon secret. Vous pouvez simplement me faire confiance et me croire. »

« La vie m’a appris à ne croire que ce que je vois ! Tu ne veux pas me dire ton secret. Il faudra alors que tu te plies à un petit test. Pour le moment, approches toi de moi que je te parle des usages de la maison. »

La Marquise relève ses jupes pendant que j’avance vers elle, aucun doute, je vais devoir lui donner un aperçu de mes talents.

L’accès à ses charmes est facile, elle a une culotte fendue, je vois sa toison noire sous les dentelles blanches, les lèvres charnues de son sexe sont entrouvertes. Agenouillée entre ses jambes gainées de soies grises, je plonge ma tête vers son triangle odorant, ses poils chatouillent mon visage, j’avais perdu l’habitude, toutes les femmes du harem étaient épilées selon les désirs du Sultan. Sa saveur acide fait monter le désir dans mon ventre et je m’applique à mordiller son clitoris proéminent. Ma langue goûte la liqueur qui coule de son con. Sa main appuie sur ma nuque et j’enfonce ma langue dans sa grotte en feu mimant les mouvements de va et vient d’un sexe d’homme. Que c’est bon ! Je me retiens pour ne pas plonger mes doigts dans ma chatte.

« C’est très bien, ma chère petite, continue comme cela pendant que je t’explique : La discrétion est le mot d’ordre de ma maison. Les hommes que tu verras n’ont pas de nom, et tu ne devras en aucun cas leur parler de leur métier ou d’aucun sujet de conversation qui ne soit de la dernière légèreté. Ici tout n’est que badinage, pas de philosophie, pas de finance, pas de religion, et surtout pas de politique. Nous prenons ici toutes les précautions possibles, néanmoins je te conseille d’utiliser à chaque fois que ce sera possible tes mains et ta bouche pour satisfaire ces beaux messieurs. En effet, certains d’entre eux, et non des moindres sont « poivrés ». Il faudra bien pourtant que tu acceptes qu’ils te prennent. Nous avons un bon médecin, mais tant que tu ne seras pas guérie, tu ne travailleras plus ici. De même pour les enfants : Nous avons une faiseuse d’ange, mais pendant ta convalescence, je ne voudrais plus te voir ici. Enfin quelques clients, de plus en plus nombreux, exigeront de disposer de ton petit trou. Je sais que cela pourrait te valoir l’excommunication et une condamnation à être marquée au fer rouge, à être flagellée en place publique et à la prison. Néanmoins, il n’est pas question que tu refuses. Au moins, dans ce cas, tu n’auras pas d’enfant ! Laisse-moi te dire que je suis très contente de ce que tu es en train de me faire… Nous allons faire tout de suite le petit exercice dont je t’ai parlé. »

Je suis fière de moi, elle aime ce que je lui fais, je sens son jus couler dans ma bouche, je ne pensais pas y prendre autant de plaisir mais je suis au bord de l’orgasme sans même me toucher.

Mais il ne faut pas que je me laisse aller, d’ailleurs la Marquise me repousse et rabat sa jupe. Elle tire sur la cordelette d’appel.

La jeune femme qui m’a fait entrer arrive en courant. Je suis toujours aux pieds de la Marquise, nue, mais elle ne me prête pas attention. J’ai l’impression d’être invisible.

« Va vite chercher Gabriel et rejoins nous avec lui ! »

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